Bogola Haba à la célébration de la Pâque : « Que cette fête de la résurrection soit pour la nation un sujet de réconciliation »

La fête de Pâque a été célébrée avant-hier, dimanche 31 mars 2024, en Guinée. A cette occasion, les fidèles chrétiens ont accouru vers les églises pour se rappeler de Jésus Christ et célébrer la victoire de ce sauveur de l’humanité sur la mort. C’est le cas à l’église protestante évangélique d’Enta Fassa où le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Bogola Haba, a commémoré cette fête de la résurrection avec le peuple de Dieu. Il a mis cette occasion à profit pour lancer des messages de paix et d’unité à l’endroit de la population guinéenne, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est au sortir de cette église qui a abrité plusieurs centaines de fidèles pour la fête de la résurrection que le ministre de la jeunesse et des sports a livré son message. Bogola Haba a dit avoir été « envoyé en mission de réconciliation et de rassemblement » par le président Mamadi Doumbouya.

Kéamou Bogola Haba, ministre de la jeunesse et des sports entrant

« C’est d’abord un sentiment de joie. Le rassemblement, c’est le fondement de notre mission et l’Église joue un rôle capital et la pâque, c’est la fête de la résurrection, la fête du pardon. En célébrant avec la communauté, nous nous sentons honorés. Nous avons ensemble partagé la sainte cène : le repas de la communion qui est un symbole d’unité. Notre souhait, c’est que cette fête de la résurrection, du pardon, soit pour la nation un sujet de réconciliation. Le gouvernement du Premier ministre Amadou Oury Bah a pris la question du pardon et de la réconciliation au centre de son action. Nous avons été envoyés par le Président de la Transition, le Général de Corps d’Armée, Mamadi Doumbouya, en mission de réconcilier, de rassembler notre peuple. Et moi, ma mission est celle de rassembler les jeunes qui constituent 77% de la population, toute confession religieuse, toute origine confondue, toute diversité confondue. Ce n’est que de la joie d’être ici. Nous serons encore avec les jeunes chrétiens demain, lundi 1er avril 2024 à Coyah et nous allons faire autant avec les jeunes de la Oumma islamique dans quelques semaines. Nous allons continuer avec les religions qui ont toujours joué un rôle important dans ce pays. Car, à chaque fois que notre pays veut basculer, les religions ont toujours joué un rôle capital. Mais au niveau du sommet, au niveau de sa jeunesse, ça n’a pas toujours été le cas. Ça serait moi ma mission de les impliquer dans la consolidation de la paix dans notre pays », a-t-il indiqué.

Ensuite, le Ministre de la Jeunesse et des Sports a délivré un message de paix à l’endroit de la population.

« Le message de paix est celui du Christ qui demande si ton adversaire te gifle par la droite, offre-lui la gauche et vice-versa. On ne peut pas avoir mieux que ça comme exemple. Aujourd’hui, notre pays a besoin de cela. Nous sommes dans une période très sensible, nous sortons de beaucoup de crises, nous avons un agenda national commun où la Guinée seule peut compter. Nous devons profiter de cette transition pour se réconcilier. Ceux qui sont dans les prisons ont notre compassion, nous prions pour eux. Nous qui sommes libres, nous devons œuvrer à ce que cela se retourne dans la société et l’église fait beaucoup pour cela. C’est un message de réconfort pour demander aux jeunes, aux femmes, à la nation qu’il y a de l’espoir. Oui, l’église nous passe le message qu’il y a de l’espoir. Il ne faut jamais désespérer. Nous ne devons pas désespérer de notre nation non plus. » renchérit Bogola Haba.

Cette église n’a pas pu contenir tous les fidèles chrétiens venus célébrer la victoire du Christ sur la mort. Et face à cette situation, le ministre de la jeunesse a promis d’œuvrer pour la « construction des temples de Dieu » en Guinée.

Kéamou Bogola Haba, ministre de la jeunesse et des sports entrant

« Aujourd’hui, il y a plus de mille personnes dehors. Ce n’est pas seulement ici. Nous avons aussi l’église de Dorota qui a été détruite à Nzérékoré. Vous avez l’église de Kamsar détruite. Les églises de Kassonya et d’autres. La problématique de la construction des temples de Dieu où nous devons vraiment développer les activités de développement personnel de nos jeunes se pose, mais aussi la prière. Nous allons tous œuvrer auprès du secrétariat des affaires religieuses pour cette problématique de la construction des temples de Dieu qui ont des écoles où nous formons nos jeunes sur le plan de la moralité et que ça soit aussi une priorité parce que nous formons en termes de compétences et sur le plan comportemental. Je crois que nos églises et nos mosquées sont des écoles pour lesquelles nous devons investir surtout en termes de formation morale », a dit Bogola Haba.

Boubacar Diallo et Mohamed Lamine Touré pour Guineematin.com

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