Crise de carburant à N’Zérékoré : un comité de veille mis en place pour mettre fin aux spéculations

La ville de N’Zérékoré connaît depuis quelques jours une crise de carburant. La chasse aux vendeurs du marché noir et la spéculation supposée, entretenue par les pompistes, suscite l’indignation des citoyens. Conscientes de cette situation, les autorités préfectorales sonnent la fin de la récréation d’autant plus que le litre se négocie jusqu’à 20 mille GNF voire plus, rapporte Guineematin.com à travers son équipe basée dans la préfecture.

Pour faire face à cette situation, les autorités préfectorales ont organisé ce mardi 09 avril 2024 une rencontre d’urgence entre les acteurs impliqués dans le domaine du carburant. Cette réunion de sensibilisation, présidée par le secrétaire général chargé des collectivités décentralisées, a connu la présence des services de sécurité, de ma mairie, des syndicats auto et moto, de la chambre de commerce et la direction préfectorale du commerce. Un comité de veille a été mis en place pour juguler la crise.

Interrogé à la de la réunion tenue à huis clos dans la salle de conférence de la préfecture, Amara Kaba, secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de N’Zérékoré, est revenu sur le contenu des discussions.

Amara Kaba, secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de la préfecture de N’Zérékoré

« Ces dernier temps, on a constaté la rareté du carburant sur le terrain et notre attention a été attirée par les uns et les autres. C’est pourquoi on a jugé utile de faire appel à tous les acteurs à savoir le représentant de la SONAP, les syndicats auto et moto, la chambre de commerce, la mairie, les forces de défense et de sécurité pour une réunion de sensibilisation pour que chacun puisse jouer son rôle. En ce qui concerne la SONAP, on leur a dit de remonter régulièrement les données journalières à date pour connaître la disponibilité du carburant. Et en ce qui concerne les gestionnaires de station-service, on leur a dit de procéder à une gestion rationnelle du stock, que ce qui est disponible soit vendu et de façon légale à l’ensemble de la population. Quant à la chambre  de commerce et aux syndicats des transporteurs, on leur a dit de sensibiliser leurs usagers sur les difficultés auxquelles on est confrontées. Ce n’est pas un refus en soi, mais à chaque fois que les possibilités se présentent, on doit faire en sorte que les ventes soient faites de façon rationnelle et régulière.  Et à ce propos, les gens on fait des remarques liées aux comportements malsains au niveau de certains acteurs par rapport à la vente. Et des dispositions ont été envisagées  pour la mise en place d’un comité restreint de surveillance composé de ces acteurs-là, c’est-à-dire les consommateurs, le syndicat, la chambre de commerce, piloté par la direction préfectorale du commerce afin de veiller au niveau des différentes stations pour la gestion rationnelle. Pour ne pas qu’il y ait des cris et des pénuries au niveau de la  population », a déclaré Amara Kaba.

Pour terminer, le secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de N’Zérékoré, invite les acteurs à travailler pour le bien de tous. « Il faut que la population soit satisfaite de tout ce que nous sommes en train de mener. Mais cela ne peut être fait que si chaque acteur s’engage. Et cet engagement a été pris solennellement devant tous les partenaires qui étaient invités », a-t-il laissé entendre.

Il faut noter que depuis l’incendie du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum jusqu’à nos jours, la ville de N’Zérékoré est plongée dans une crise de carburant sans précédent. Le litre, qui était vendu à 13 mille GNF au marché noir, se négocie aujourd’hui entre 20 000 et 25 000FG.

De N’Zérékoré,  Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com

Tél : +224620166816/666890877

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