Fête de l’Aïd El Fitr : voici les conduites à tenir le jour de la fête (Oustaz Ramadan Bah)

Les fidèles musulmans se préparent à célébrer l’Aïd El Fitr, la fête marquant la fin du mois Saint de Ramadan. Plusieurs pays comme l’Arabie Saoudite, la France, le Togo ont déjà annoncé la célébration demain, mercredi. Et, l’annonce du Secrétariat Général des Affaires Religieuses de la Guinée est attendue dans la soirée de ce mardi. En attendant, Guineematin.com a donné la parole au célèbre chroniqueur islamique, Oustaz Mamadou Ramadan Bah, pour nous partager ses conseils éclairés sur la conduite à adopter par les musulmans le jour j. L’imam a mis l’accent sur les bonnes pratiques et les invocations recommandées pour cette journée sacrée pour la communauté musulmane.

Dans son intervention, Oustaz Ramadan Bah a souligné l’importance de commencer la journée par des prières et des invocations pour implorer les bénédictions d’Allah et chercher Son pardon. Il a encouragé les fidèles à se consacrer à faire des invocations et surtout de s’abstenir de tout interdit en islam tout au long de la journée de fête. « Avant d’aller à la prière, la première chose qu’il faut faire, c’est de manger, ne serait-ce que des dattes, c’est-à-dire couper le jeûne. Après avoir mangé, il faut faire le bain rituel, c’est-à-dire les grandes ablutions, ensuite se vêtir de beaux habits neufs, ou des vêtements bien propres. L’homme peut se parfumer, mais la femme non. Ensuite, on continue les invocations et on se dirige vers la prière. Et là, tout le monde doit sortir, si ce n’était pas à cause des personnes mal intentionnées, on allait dire qu’on ferme les maisons pour aller tous à la prière. C’est extrêmement important. Allez à la prière, faites vos invocations, ne rien dire, ne pas parler, continuer les invocations même étant au lieu de la prière. Une fois là-bas, on n’arrête pas les invocations pour se mettre à bavarder », a introduit l’imam.

Par ailleurs, notre interlocuteur est revenu sur la conduite à tenir à la venue de l’imam au lieu de la prière. « A l’arrivée de l’imam, on fait les deux rakats et on reste pour écouter les deux sermons de l’imam même, si on ne comprend pas la langue. C’est pourquoi d’ailleurs il est demandé aux imams d’être bref. 14 à 20 minutes sont suffisantes pour les deux sermons », a conseillé Oustaz Ramadan.

En outre,  le chroniqueur islamique a rappelé l’importance de maintenir un comportement exemplaire tout au long de la journée. Car, selon lui, c’est ce jour que Dieu affranchit ses serviteurs de l’enfer. « Après la prière, on prend le chemin de retour, et il faudra changer de route. C’est-à-dire emprunter une autre que celle qu’on a emprunté en venant. C’est ainsi qu’on arrive à la maison. C’est le jour de la fête, on est content, on mange bien. Mais surtout, il faut éviter de commettre des péchés, de faire des choses illicites. Il faut éviter cela, parce que c’est le jour où Dieu affranchit ses serviteurs de l’enfer. C’est un jour qui est extrêmement important. On doit plutôt faire des prières et invocations pour que Dieu accepte notre jeûne. Le prophète (PSL) et ses compagnons, quand ils finissaient le jeûne, pendant les six mois qui suivent, ils demandaient à Allah qu’il accepte leur jeûne. Parce qu’on n’est pas rassuré si Dieu a accepté notre jeûne ou pas. Donc, il faut plutôt implorer Dieu pour qu’il exauce ce qu’on a eu à faire pendant le mois de ramadan », a dit ce célèbre chroniqueur en islam.

Poursuivant, l’imam a également tranché sur le cas de nos compatriotes vivant à l’étranger, notamment en Europe ou en Amérique. À l’en croire, nos compatriotes n’ayant pas de mosquées dans la proximité ou n’ayant pas de foyers de prière dans leur quartier peuvent le faire à la maison. « Malheureusement, si c’est comme ça, ils doivent au moins chercher la permission ce jour (jour de la fête) pour rester à la maison. S’il n’y a pas là où prier, prier seul, parce qu’on peut le faire comme ça aussi. On l’a fait même en Guinée ici au temps du covid 19. Donc, prier et faire des invocations. Tant mieux. Si ce n’est pas possible d’avoir une permission, là Dieu ne nous reproche pas de cela parce que c’est un fait qui est indépendamment de sa volonté, c’est quelque chose qui ne relève pas de son pouvoir…. ».

Malick DIAKITE pour Guineematin.com 

Tél : 626-66-29-27

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