Conakry : un père de famille jugé pour avoir asséné des coups et menacé un agent de la force publique

Elhadj Mamadou Khalidou Diallo, marié père de 2 enfants, est jugé au tribunal correctionnel de Kaloum pour coups volontaires et menaces contre l’adjudant Messé Samoura. Parti pour réclamer une dette, le prévenu dit avoir été pris à partie par des agents de la force publique avant de se défendre. Interrogé à la barre du tribunal ce mardi, 16 avril 2024, il a expliqué dans quelles circonstances s’est produit l’accrochage avec la partie civile, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Le prévenu Elhadj Mamadou Khalidou Diallo est placé en détention préventive à la maison centrale de Conakry depuis le 05 Avril 2024. Appelé à la barre pour donner sa version, il a à moitié reconnu les faits mis à sa charge.

« Un dimanche, je quittais Coyah, chez moi, pour venir ici à Conakry. J’avais un rendez-vous avec un Libanais. J’étais venu récupérer mon argent, puisqu’il me devait 24 milles dollars. Le libanais a demandé à des gendarmes de venir me récupérer et me brutaliser. Je me suis plains à la DPJ. Mais ça s’est poursuivi. L’adjoint m’a brutalisé un autre jour. Il m’a menotté pendant 3 jours. Je ne lui rien, lui non plus. Il n’y a rien entre nous. La chose que je lui ai dite, c’est que s’il vient me chercher des problèmes, on va s’entretuer. Quand il a pris 14 gendarmes pour me brutaliser, je me suis défendu et c’est là que j’ai déchiré sa tenue. C’est lui qui s’est jeté sur moi. J’ai refusé de parler à l’enquête de police, c’est parce que je n’avais pas confiance en eux », a-t-il laissé entendre.

Par ailleurs, répondant aux questions du procureur Mamadi Keïta, le prévenu a dit regretter ses actes. « Je regrette mes actes, mais j’étais obligé de me défendre. Si vous me libérez maintenant et que je rencontre l’adjudant, je ne vais pas refaire les mêmes actions. Désormais, quand on me doit quelque chose, je porte plainte », a-t-il lancé.

Le tribunal a renvoyé le dossier au 23 avril prochain pour la comparution de la partie civile.

Mamadou Baïlo Diallo pour Guineematin.com

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