Sierraléonais de nationalité, Aly Lesly a comparu ce mardi, 16 avril 2024, au tribunal de première instance de Mafanco. Accusé de viol sur une mineure de 11 ans, il est poursuivi devant cette juridiction pour des faits de viol. Confronté à ces faits à la barre, le mis en cause se disant transporteur de bagages au marché de Bonfi, les a rejeté d’un revers de la main. Il reconnaît tout de même avoir connu la fillette vendeuse de l’eau glacée au marché de Bonfi, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.
« Ce n’est pas moi. La petite dit qu’elle a été logée chez moi. Mais, moi qui n’a pas de maison comment puis-je l’héberger quelqu’un d’autre ? C’est une petite fille. C’est vrai qu’elle qu’elle revend de l’eau sous le pont et parfois j’achète de l’eau avec elle parce qu’on se voit là-bas souvent. En plus, sa mère aussi est vendeuse de poisson au marché de Bonfi, et c’est moi qui transporte ses bagages à chaque fois. Je ne l’ai jamais dit de me suivre dans la baraque », a-t-il expliqué.
Dans la poursuite des débats, le président du tribunal a tenu à rappeler une partie de la déposition de la victime représentée dans le procès par Ibrahima Camara. Selon le contenu de ce procès-verbal dressé à l’enquête préliminaire, la mineure de 11 ans aurait affirmé ceci : « … Je l’ai suivi jusqu’au niveau d’une baraque dans laquelle il m’a demandé d’entrer. Il m’a demandé aussi de me déshabiller. Il s’est couché sur moi. Après sa sale besogne, je me suis rhabillée pour rentrer à la maison. Tous les jours maintenant, quand il me voit au carrefour, il m’invitait à rentrer dans la baraque (…) ».
Dans ses réquisitions, le procureur s’en est pris tout d’abord aux parents, soulignant ainsi la responsabilité parentale dans l’abandon des enfants dans les rues. Il a ensuite tenté de décrire les manœuvres qu’aurait utilisées l’accusé pour assouvir son plaisir sexuel. Par conséquent, il a demandé au tribunal de retenir Aly Lesly dans les liens de la culpabilité pour des faits de viol. Pour la répression de le condamner à 10 ans de réclusion criminelle.
De son côté, l’avocate de l’accusé quant à elle n’a pas nié que la mineure de 11 ans a subi une défloraison, mais elle met en doute la responsabilité de son client dans cette affaire. Elle a également mis en défi le ministère public de brandir la moindre preuve qui justifierait l’infraction de viol qui pèse sur son client. C’est pourquoi elle demande le renvoie pure et simple de son client des fins de la poursuite pour faute de preuves matériels.
Ainsi, le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 24 avril 2024. L’accusé retourne donc en prison où il séjourne depuis 4 ans de cela.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
Tél : 626-66-29-27
