Censure des médias en Guinée : Cellou Dalein s’insurge contre la « folie liberticide de la junte » au pouvoir

Cellou Dalein Diallo, président de l'UFDG

C’est dans un contexte particulièrement difficile que les journalistes guinéens célèbrent, ce vendredi 3 mai 2024, la journée mondiale de la liberté de la presse. En effet, plusieurs médias ont dû envoyer leurs employés en chômage technique, suite au brouillage de leurs ondes et au retrait de leur chaîne de télévision sur les bouquets Canal+ et Startimes. Au même moment, plusieurs journalistes et leur site d’information sont suspendus de toute activité par Haute Autorité de la Communication (HAC) sous prétexte qu’ils ont violé l’éthique et la déontologie du métier.

Et cette situation ne laisse pas indifférent Cellou Dalein Diallo, qui s’est exprimé là-dessus à l’occasion de cette journée. Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, l’opposant guinéen a dénoncé les manœuvres des autorités de la transition, visant à museler la presse guinéenne. Il a également exprimé sa solidarité et son soutien aux professionnels des médias dans leur lutte pour la restauration de la liberté de la presse et du droit à l’information.

« La presse guinéenne aura été durement éprouvée ces derniers mois par les autorités de la Transition qui n’ont rien ménagé pour la museler. Le CNRD n’a pas hésité, en instrumentalisant la HAC et l’appareil judiciaire, à procéder à l’arrestation, à la séquestration de journalistes, au démantèlement des émetteurs des groupes de presse, au brouillage des ondes et à la coupure d’Internet.

Ces entraves récurrentes à l’exercice de la liberté de la presse, en invoquant très souvent des raisons de Sécurité Nationale, ne visaient en fait qu’à faire taire les critiques qui dénonçaient la corruption et l’enrichissement effréné des dirigeants ainsi que la violation de la Charte de la Transition.

Je saisis l’opportunité que m’offre la célébration de cette journée pour exprimer ma solidarité à tous les journalistes victimes de cette folie liberticide de la junte et pour réitérer mes encouragements et mon soutien à tous ceux qui luttent pour la restauration de la liberté de la presse et du droit à l’information », a dit le président de l’UFDG, qui vit en exil à Dakar.

Alpha Diallo pour Guineematin.com

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