Un agent de sécurité et un vigile jugés pour vol au TPI de Mafanco : « J’ai perdu un montant de 6 200 000 FCFA », accuse la partie civile

Après une première évocation du dossier, la procédure ministère public contre Moussa Diané et Étienne Léno s’est poursuivie hier, lundi 6 mai 2024, devant le tribunal de première instance de Mafanco. Ces deux prévenus, tous des vigiles d’un immeuble à Conakry, sont accusés de vol au préjudice au Hawa Sidibé. Même si les prévenus ont nié les faits qui leur sont reprochés à l’audience précédente, la plaignante quant à elle reste convaincue de la culpabilité de ces vigiles. Car selon elle, nul ne peut s’introduire dans son appartement au 3ème étage sans qu’il ne soit vu par eux, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

« C’était un mercredi 25 octobre 2023. Je suis sortie de la maison le matin pour aller au travail. À 9 heures, ma nièce que j’ai laissé à la maison est sortie aussi. Mais en sortant, elle a donné la clé à notre vigile, Moussa Diané. Ce jour, nous avions une activité à Donka avec notre directrice. À 14 heures, pendant que j’étais toujours à Donka, j’ai reçu un appel m’informant que la porte de mon appartement avait été défoncée. Du coup, j’ai pris ma voiture pour rentrer à la maison. Arrivée, j’ai trouvé ma porte cassée. Ils ont tout pris : mes bijoux, mes sacs à mains, les chaussures. Ils ont saccagé l’armoire et les habits étaient éparpillés partout dans la chambre. J’ai perdu un montant de 6 200 000 FCFA, deux ordinateurs, des perruques… Le quatrième jour du vol, on a retrouvé ma boîte de maquillage devant le magasin qui se trouve dans ma cour dont Étienne possède la clé. Personne ne pouvait accéder à l’appartement sans que les deux vigiles ne soient informés », a expliqué l’une des parties civiles.

Interrogée par l’avocat de la défense sur le rôle spécifique qu’a joué Étienne Léon dans cette opération de vol, la quarantaine répond : « Le jour du vol, Étienne avait été aperçu avec une dame dans la cour. Une étrangère munie d’un sac. En temps normal, personne ne peut accéder à l’appartement sans que Étienne te demande ta destination. Mais en réalité, je ne sais pas il est là-bas en quelle qualité. En tout cas, c’est lui qui détient toutes les clés de l’immeuble ».

Ainsi, le tribunal a renvoyé l’affaire au 20 mai 2024 pour la production de la vidéo de la partie civile et éventuellement les réquisitions et plaidoiries.

Malick DIAKITE pour Guineematin.com

Tél : 626-66-29-27

Facebook Comments Box