Massacre du 28 septembre 2009 : « ce sont des crimes contre l’humanité », insiste Me Hamidou Barry

La question a souvent été évoquée dans ce procès par les conseils des parties civiles et le parquet, elle a même suscité par moment un débrayage des avocats de la défense, mais Me Hamidou Barry n’en démord pas. Dans sa plaidoirie ce lundi, 13 mai 2024, devant le tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la cour d’appel de Conakry) dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre 2009, a évoqué la question de requalification du massacre du 28 septembre 2009 en crime contre l’humanité. Cet avocat de la partie civile insiste à dire que « ces crimes horribles » sont des « crimes contre l’humanité ». Il fonde notamment son argumentaire sur le statut de Rome.

Me Hamidou Barry, avocat de partie civile

« Les événements du 28 septembre 2009 et les jours qui ont suivis, c’est un mois, que l’opinion nationale et internationale comprennent, parce que le tribunal est édifié il y a longtemps, ces crimes horribles, regrettables, condamnables et inacceptables sont des crimes contre l’humanité… Les faits dont votre tribunal est saisi aujourd’hui sont régis par le statut de Rome du 7 juillet 1998. Ce statut, en son article 7, prévoit les crimes contre l’humanité… Beaucoup pensent que les crimes contre l’humanité sont autre chose que les crimes de meurtre. Ce sont les crimes de meurtre, de viol, de déportation, d’extermination (…) qui constituent les crimes contre l’humanité. Ce qui s’est passé au stade du 28 septembre était une attaque systématique et généralisée contre une population civile », a martelé Me Hamidou Barry.

Le massacre du 28 septembre 2009 a fait plus de 157 morts, plus d’une centaine de femmes violées, des blessés et des portés disparus à Conakry. C’était sous la junte militaire du CNDD qui était dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

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