Après la traque des présumés vendeurs et consommateurs de drogue à Kaloum, place à leur jugement. C’est dans cette dynamique que Mohamed Bangoura, mécanicien domicilié à Sandervalia, célibataire ; et Mohamed Lamine Camara, pêcheur domicilié à Yimbaya, sont jugés au tribunal de première instance de Kaloum. Les deux compagnons d’infortune sont poursuivis pour détention, vente, et consommation de substances psychotropes. Bien qu’ils ont nié les faits, le ministère public, dans ses réquisitions, a requis leur condamnation à 3 ans d’emprisonnement et au paiement d’une amande de 10 millions de francs guinéens solidairement. C’était à l’occasion de la présente l’audience, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Les deux prévenus, en détention depuis le 07 mai 2024, ont comparu aujourd’hui, en niant les faits avant de s’accuser mutuellement.
Le premier à s’expliquer est Mohamed Lamine Camara. « Je fume, mais je ne vends pas la drogue kush. On m’a interpellé au bord de la mer. Je dormais dans ma chambre. Quand je me suis réveillé, j’ai trouvé Mohamed Bangoura en train de vendre la drogue au bord de la mer. J’ai appelé la police qui est venue l’attraper. Après, j’ai récupéré toute la drogue qu’il avait pour l’envoyer au commissariat. C’est là qu’ils m’ont interpellé, en disant que je suis son complice », a déclaré Mohamed Lamine Camara.
Appelé à son tour à la barre, Mohamed Bangoura nie toute implication dans cette affaire. « Je ne vends pas, je ne fume pas la drogue kush. Mohamed Lamine Camara a menti sur moi. Il m’accuse inutilement. Il ne peut pas dire qu’il a pris la drogue dans mes mains. Je ne le connais même pas bien. On ne se croise qu’à Boulbinet », a-t-il dit devant le juge.
Dans ses réquisitions, le représentant du Ministère public va demander une lourde peine pour les prévenus. « C’est lors d’une mesure préventive de la police sur toute l’étendue du territoire guinéen, de Kaloum à N’Zérékoré, que ces deux prévenus ont été interpellés avec plus de 100 boules de kush à leur disposition. Bien qu’ils ont nié ici les faits, nous sommes convaincus de leur culpabilité. C’est pourquoi nous demandons une condamnation de 3 ans d’emprisonnement ferme, et le paiement d’une amende de 10 millions de francs guinéens, solidairement. Cela va pousser ces prévenus à ne plus recommencer et à remplir les caisses de l’État », a requis le représentant du Ministère public.
Après avoir écouté les parties, le tribunal a mis le dossier en délibéré pour décision être rendue le 28 mai 2024.
Mamadou Baïlo Diallo pour Guineematin.com
