En marge de la présentation de son discours de politique générale devant les conseillers nationaux ce lundi 27 mai 2024, le Premier ministre, Amadou Oury Bah, s’est prononcé sur cette situation qui alimente les débats. Le chef du gouvernement guinéen soutient que la liberté de la presse ne veut pas dire une licence absolue pour insulter ou pour diffamer, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
« Nous leur avons tendu la main. J’ai pris la responsabilité d’engager ma crédibilité en pensant qu’à travers ça ils auraient compris qu’il y a nécessité d’améliorer le processus de l’exercice du métier du journalisme dans le pays pour plusieurs raisons. Parce que nous sommes dans un environnement fragile où nous avons vu ce que les médias ont pu commettre en Côte d’Ivoire lors des évènements de 2009 2010 et au Rwanda. Nous ne pouvons pas nous permettre dans ce pays que dans ce contexte de déstabilisation généralisé de l’Afrique de l’ouest qu’on laisse libre à des mécanismes susceptibles de remettre en cause les fondamentaux de la stabilité et la sécurité nationale. Quiconque le fait sera irresponsable », a martelé le Premier ministre.
Sur la question du chômage qui se greffe à cette triste réalité et qui comptabilise la pitié de l’opinion, Bah Oury impute cette responsabilité plutôt aux responsables des médias concernés.
« Si les responsables des organes de presse avaient le souci de leur responsabilité sociale, en tant qu’investisseurs qui emploient des gens. Je peux être mécontent, mais derrière moi, il y a des dizaines de pères de famille et de mères de famille qui dépendent de l’entreprise… Mais si chacun ne s’intéresse qu’à son propre égo, il ne se pose pas la question : mon action a-t-elle un impact sur la vie de milliers et de milliers de gens ? Il va de soi que dans ce cas, c’est la jungle… La liberté de la presse ne veut pas dire une licence absolue pour insulter ou pour diffamer », a-t-il déclaré.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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