Lancinet Camara, élève dans une école coranique, et Lasso Cherif, mécanicien de profession, tous domiciliés au quartier Simbaya, dans la commune urbaine de Dubréka, sont jugés pour viol sur mineure. Appelés à la barre du tribunal de première instance de Dubréka jeudi dernier, 30 mai 2024, les deux compagnons d’infortune ont nié les faits mis à leur charge, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui a suivi le procès.
Les deux accusés dans cette affaire sont en détention préventive depuis le 23 septembre 2023. Ils sont accusés de viol sur une mineure de 9 ans au moment des faits.
Le premier à s’expliquer est Lancinet Camara, qui s’inscrit dans la négation des faits. « Je n’ai pas violé RZ. Je ne la connaissais même pas avant qu’on ne nous inculpe. J’étais chez moi, quand un pick-up militaire est venu chez mon ami où j’étais. Les gendarmes nous ont questionnés sur le propriétaire. On a indiqué le lieu. Mais, ils ont demandé encore qui habite dans la demeure. Mon ami a dit que c’est lui. Ils l’ont embarqué, tout comme moi. C’est à la gendarmerie qu’on nous a appris qu’il y a eu viol d’une fille. Moi, je ne savais pas où rose habitait. C’est mon ami Lasso Cherif qui a informé qu’il longeait dans le quartier avant mon arrivée là-bas. Je n’ai jamais vu la victime. Jamais !!! Ce qui est dit dans la déclaration produite au commissariat, ce n’est pas moi qui ai dit ça. Je n’ai jamais croisé Rose là-bas, ni sa famille. On ne se connait vraiment pas. Je suis accusé à tort dans ce dossier. Je jure par Dieu que je n’ai rien fait », a déclaré l’accusé à la barre.
Même son de cloche chez Lasso Cherif, qui nie tout en bloc. « On est dans les mêmes locaux avec RZ. Nous occupons des appartements proches. J’étais dans un appartement avec mon ami Cherif. La fillette était avec un autre dans un autre appartement. Elle n’est jamais venue chez moi, je ne suis jamais allé chez eux. Je ne lui ai pas non plus donné de l’argent. Lancinet Camara ne connaît pas RZ. Il est venu trouver qu’elle n’était plus dans l’appartement avec sa famille. C’est quand ils ont déménagé, qu’ils ont porté plainte contre nous. Je ne reconnais vraiment pas ces faits », a-t-il laissé entendre.
Le tribunal a renvoyé le dossier pour la comparution de la partie civile.
Mamadou Baïlo Diallo pour Guineematin.com
