Mère de deux enfants, Fatimatou Diallo, originaire de Mali Yembéring, âgée d’une vingtaine d’années, a été égorgée dans la nuit du dimanche à lundi, 24 juin 2024, aux environs de 4 heures du matin. Selon les informations recueillies par un reporter de Guineematin.com, la victime revenait d’une boîte de nuit, accompagnée de sa nièce, quand elle a été agressée à cause de son sac à main.
Interrogé sur ce qui s’est produit, Alpha Koubassa Bah, est revenu sur ce drame.
« C’est aux environs de 4 heures du matin que mes amis m’ont réveillé pour m’annoncer qu’une fille est tombée dehors. Qu’ils ont entendu un cri étrange, ils sont sortis et ont constaté qu’une personne était étendue au sol. Ils m’ont fait appel. A mon arrivée, j’ai constaté qu’il s’agissait de notre locataire, Fatimatou Diallo qui est par terre. Alors, je suis allé réveiller mon père qui est venu nous confirmer qu’elle était morte. Aussitôt, il nous a demandé d’informer les autorités. Les autorités aussi sont venues observer. Le corps a été transporté à Ignace Deen », a dit notre interlocuteur.
Par ailleurs, Alpha Koumbassa Bah, citant Tiguidanké Diallo, témoin oculaire des faits, raconte.
« Selon elle, un homme s’est dirigé vers elles calmement. Il portait une casquette et une jaquette. Au début, il avait l’air normal. Il aurait salué normalement, en leur disant que c’était dangereux de s’aventurer là la nuit. Puisqu’elles étaient déjà devant la cour et attendaient que quelqu’un vienne ouvrir, l’homme a demandé ce que contenait le plastique qu’elle détenait. Elle a répondu que c’était de la nourriture. Il a commencé à être agressif en retirant le plastique avec force. Il a voulu prendre aussi le sac à main. Il y a eu une altercation avant que son bourreau ne finisse par lui trancher la gorge. Terrorisée, la nièce de la victime dit avoir hurlé de toutes ses forces. Ce sont ces cris qui ont réveillé le voisinage. Mais dès que la victime est tombée, son bourreau a pris la fuite », explique-t-il.
Tiguidanké Diallo, nièce de la victime, est dans les mains de la police.
Le président de la délégation spéciale de Ratoma, Ahmed Sékou Traoré, s’est rendu à la maison mortuaire ce matin pour adresser ses condoléances à la famille. Il a dénoncé le manque de réactivité des voisins.
« Aujourd’hui, nous voulons un dialogue entre les citoyens et autorités à la base. Chaque citoyen doit contribuer à sécuriser ses voisins. Les citoyens doivent accepter de coopérer avec les autorités. Si les citoyens nous prennent pour des adversaires, cela ne va pas marcher et ce n’est pas la bonne manière. Comment pouvez-vous expliquer qu’on égorge un citoyen de façon aussi sadique sans qu’il n’y ait pas eu d’intervention, sans que personne dans le voisinage ne vienne secourir cette femme ? Avec tous les cris qu’elle a poussés, personne n’a réagi. Pourtant, il y a des habitations partout dans la ruelle, il y a des maisons partout… L’enquête est en cours. Vous devez être sûr que ce qui s’est passé ici ne restera pas impuni », promet-il.
Selon informations, Fatimatou Diallo travaillait comme femme de ménage pour prendre en charge ses enfants, qui vivent auprès de sa mère à Mali Yembéring, depuis le départ de son mari pour l’aventure.
Issiagha Barry pour Guineematin.com
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