Dr Mohamed Diané refuse de répondre aux questions de la CRIEF : « Je n’ai rien à dire »

Dr Mohamed Diané, ancien ministre d'État, ministre de la Défense nationale, ministre chargé des Affaires présidentielles

La nouvelle composition de la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a enfin ouvert les débats ce lundi, 1er juillet 2024, dans le dossier opposant Dr Mohamed Diané, ancien ministre de la Défense nationale et ministre chargé des Affaires présidentielles sous le régime d’Alpha Condé, au ministère public et à l’État guinéen, représenté par l’agent judiciaire de l’État. Cette ouverture des débats dans la présente affaire intervient après plusieurs renvois pour “constitution d’avocats” pour Dr Mohamed Diané poursuivi devant cette juridiction pour plusieurs infractions, notamment “détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux et enrichissement illicite. Le président de la chambre de jugement a pris cette décision sur siège après avoir recueilli l’avis du ministère public et de l’avocat de la partie civile présent à cette audience, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

À la barre, le prévenu, interrogé par la Cour sur les faits qui lui sont reprochés, a déclaré : « Je n’ai rien à dire ». Lorsqu’on lui a demandé s’il reconnaissait les faits, Dr Mohamed Diané a répété : « Je n’ai rien à dire ».

Le ministère public, représenté par le procureur spécial Aly Touré et son substitut Madic Oularé, a posé des questions au prévenu, notamment sur la durée de son mandat à la tête du ministère de la défense nationale. À chaque question, Mohamed Diané a répondu invariablement : « Je n’ai rien à dire ».

L’avocat de la partie civile a également interrogé Dr Mohamed Diané sur ses biens immobiliers et ses comptes bancaires. Là encore, le prévenu a persisté : « Je n’ai rien à dire ».

Face à ce refus de coopérer, le ministère public et l’avocat de la partie civile ont demandé à la Cour d’ordonner l’identification des domiciles de M. Diané, ainsi que de ses biens, ceux de son épouse et de ses enfants, par la Direction nationale des domaines et du Cadastre (DOCAD), et de renvoyer l’affaire à une audience ultérieure, même à huitaine.

La Cour a accédé à cette demande et a fixé la prochaine audience dans cette affaire au lundi, 8 juillet 2024, pour la suite des débats.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

Tel : 666919225

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