La Commission électorale nationale indépendante a annoncé ce lundi, à l’aube, que le président Ould Ghazouani est arrivé en tête de la présidentielle, après la clôture du dépouillement des bulletins de vote. Concrètement, son score est de 554 956 votes favorables, soit 56,12% des voix exprimées, a appris Guineematin.com à travers son correspondant au Mali.
Le candidat Biram Dah Abeidi s’est classé deuxième avec 22,10 %. Celui qui mène la lutte contre l’esclavage semble parti pour un conflit électoral en déclarant aux médias locaux que « nous n’accepterons pas les résultats de la soi-disant commission électorale indépendante. Nous utiliserons notre propre commission électorale pour proclamer les résultats ».
Le porte-étendard du parti « Tawasul », Hammadi Sidi Al-Mukhtar, est en troisième position, après avoir raflé 126 187 voix (12,76%). Il est suivi par Eid Muhammed Embarek au bas du podium, à la quatrième place, avec 35.288 voix (3,57%), tandis que le candidat Ba Mamadou Bockarie finit cinquième pour 23.617 voix, soit 2,39%.
Pour rappel, le nombre d’électeurs inscrits pour ce scrutin présidentiel est d’environ deux millions de personnes. Mais, le taux de participation affiche 55 %, selon le site officiel du scrutin.
Parmi les principaux enjeux de cette élection, on a la lutte contre la corruption et l’emploi des jeunes. Le président réélu, El Ghazouani, est un ancien chef de l’armée, reconnu pour avoir instauré la stabilité depuis son arrivée en 2019, après des décennies de secousses politiques et de coups d’État réguliers. Reste à savoir si d’ici la proclamation définitive par la Cour constitutionnelle d’autres candidats iront ou pas dans une crise post-électorale.
Idrissa Keïta, correspondant de Guineematin.com au Mali
