N’Zérékoré : Koulé, le village natal du Capitaine Dadis Camara, manque de tout

Commune rurale de Koulé

Située sur la route nationale Conakry- N’Zérékoré, à 42 km de la commune urbaine, la sous-préfecture de Koulé, village d’origine de l’ancien président de la transition Moussa Dadis Camara, est aujourd’hui confrontée  à un manque criard d’infrastructures de base. Rencontré ce mercredi, 10 juillet 2024, par une équipe de reporters de Guineematin.com, le président de la délégation spéciale de Koulé, a égrainé les maux qui assaillent la localité. Sapéouwo Gbamou a invité les autorités à leur venir en aide pour sortir de l’ornière.

Poste de police de Koulé

Du bloc administratif sous-préfectoral à la mairie, en passant par le poste de police et de gendarmerie, jusqu’aux deux écoles (primaire et secondaire) ainsi qu’aux voiries, le constat reste le même. Il n’y a pas d’infrastructures de franchissement appropriées ni de salles de classe bien aérées, encore moins de personnel enseignant et d’infirmier bien qualifiés.

C’est ce qu’a fait savoir le président de la délégation spéciale de Koulé.  Rencontré en pleine activité dans son bureau, Sapéouwo Gbamou a énuméré les problèmes auxquels sa commune est confrontée.

Sapéouwo Gbamou, président de la délégation spéciale de Koulé

« Dans cette sous-préfecture, les citoyens se plaignent souvent du manque d’infrastructures. Le centre de santé de Koulé est en manque de personnes qualifiées. Il n’y a que des stagiaires qui s’occupent des patients, surtout quand les femmes qui sont en état de famille veulent accoucher, on n’a pas tous les équipements qu’il faut, ni les moyens de transport. Depuis de longues années, le projet PASA I avait voulu construire le centre de santé, mais jusqu’à présent, rien n’est en place. Le centre de santé a un grand nom, mais qui est toujours confronté à des manques d’équipements et de personnel. Les villages environnant venaient pour des soins médicaux ; mais aujourd’hui, par manque d’équipements et de bâtiments, ces villages n’arrivent pas à résoudre leurs problèmes sanitaires », a dit le président de la délégation spéciale.

Au niveau du réseau routier et de l’école, la sous-préfecture de Koulé n’a qu’une seule route et c’est celle de la principale, la route nationale Conakry – N’Zérékoré, informe notre interlocuteur. « Si au moins les routes sont ouvertes, la circulation serait bonne. Au niveau de l’éducation, le primaire, collège et le lycée, n’ont pas d’enseignants pour une formation de qualité de ces jeunes élèves. Sauf que quelques enseignants contractuels qui viennent dispenser les cours. Nos centres de formation sont en manque de personnels encadrant ainsi que d’équipements. C’est ce qui fait d’ailleurs que nos élèves ont du mal à s’exprimer correctement dans les langues d’apprentissage », a fait savoir le président de la délégation spéciale de Koulé.

Face à cette situation, ce manque d’infrastructures de base, Sapéouwo Gbamou, président de la délégation spéciale de Koulé s’adresse aux autorités compétentes.

« Je demande au gouvernement d’achever les infrastructures sanitaires du Centre médical communautaire (CMC) de KOULE, à l’instar de celles de GOUECKE, PALE, KOBELA, où le  projet PASA 2 avait déjà terminé ces infrastructures. Ensuite, j’aimerais que la commune reçoive de l’aide et que les routes soient enfin ouvertes, car l’accessibilité dans une ville est très importante. De nous trouver des  endroits appropriés pour les  services de  sécurité. Je sais qu’il y a beaucoup à  énumérer… Si l’Etat  pouvait contribuer à l’électrification  au moins des villages qui sont sur  l’axe, ça  serait un plus  encore pour  le développement de Koulé. Et le  Bloc qui nous abrite là n’est pas  digne. Il a été construit  depuis  la  première République (sous le régime de Sékou Touré, ndlr). Même la résidence de M. le sous-préfet  n’est pas digne. Il n’y passe pas la nuit. Donc, les infrastructures de  base qui peuvent permettre à la  population et aux administrateurs  de vaguer à leurs affaires… ce serait bien que l’Etat intervienne dans ce  cadre-là », a-t-il plaidé.

De N’Zérékoré Foromo Gbouo Lamah, Sayon Haba, Georges Boniface Haomou pour Guineematin.com

Tel : +224620166816/666890877

Facebook Comments Box