Plusieurs mois après son installation, la délégation spéciale de la commune urbaine de Télimélé se voit encore confrontée à d’énormes difficultés quant à la réalisation des différents projets qu’elle entreprend. Interrogé par un reporter de Guineematin.com, Aliou Chérif, président de cette délégation spéciale, est revenu sur les difficultés rencontrées par son équipe quant à la réalisation des projets. Il a également évoqué ce qui est entrepris pour apporter le progrès avant d’interpeller les populations de Télimélé à un sursaut pour sortir la commune de l’ornière.
« A notre arrivée, il n’y avait absolument rien dans la caisse de la commune. On m’avait parlé de 300 000 ou 315 000 GNF qui se trouvaient en banque. Mais, je n’ai absolument rien trouvé », a fait savoir d’entrée monsieur Aliou Chérif.
Par ailleurs, le président de la délégation spéciale a dit que des actions sont envisagées pour trouver une solution. « En termes de fonds, j’avoue que tout de suite là, j’étais en réunion avec certains de mes conseillers, parce que nous avons des difficultés avec le service des impôts qui n’arrive pas encore à accepter qu’on travaille ensemble. Il y a même une rencontre prévue avec le directeur des impôts à cet effet, afin qu’on puisse trouver une entente », a-t-il déclaré.
En outre, Aliou Chérif a donné des détails sur les projets déjà entrepris par son équipe avant de lancer un message de remerciements et d’encouragement aux habitants de sa commune. « Présentement, je suis en train de finir des documents par rapport au financement de l’ANAFIC pour la rénovation d’un des bâtiments que nous avons ici, dans la commune pour abriter les bureaux des DCE, avoir une salle polyvalente et aménager un forage. Nous allons également procéder à un reboisement ici à la commune dans l’espace de la préfecture et au niveau du camp militaire. Nous avons déjà élaboré un plan d’assainissement de la ville et surtout du marché central et nous avons, avec l’aide de la police, régularisé les stationnements des mototaxis et fait respecter les sens interdits. Ce qui fait qu’on peut circuler de façon fluide maintenant. Il y a un marché ici qui n’est pas le grand marché, qu’on appelle le marché des TP, qui est là et qui ne payait ni de location et qui abritait des garages et tout ce qui s’ensuit. Nous avons déjà fait de sorte qu’ils aient leur propre bureau et nous leur avons donné à travers le responsable de la commune des carnets de reçus qui va leur permettre de réclamer les taxes parce que depuis des années, ils ne payent pas. Nous n’avons pas voulu parler d’arriérés parce que sinon beaucoup ne pourront pas les payer. Donc, nous avons juste dit de payer pour les mois de juin et de juillet parce que ce marché était là mais, il n’était pas rattaché au marché central. On ne peut pas se mettre à demander de l’aide ailleurs alors qu’à notre niveau, nous ne faisons pas de sous. Ensuite, il y a l’ANAFIC qui finance des projets sur lesquels on est en train de travailler et on est même en train de signer des documents et c’est presque prêt. Et nous avons fait appel à des ONG, à des ressortissants parce que même en Belgique, par rapport à des matériels d’assainissement et aussi au reboisement. J’appelle également toute la population de Télimélé à nous accompagner afin qu’on puisse œuvrer pour le développement de notre commune », a-t-il lancé.
Fatoumata Bah pour Guineematin.com
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