Saison des pluies à Conakry : une période de vives souffrances pour les orphelinats

Orphelinat Régina Maris

C’est une traversée du désert pour les orphelinats depuis le début des grandes pluies à Conakry. Entre instabilité économique, manque de matelas, toits qui fuitent, insuffisance alimentaire, ces foyers pour enfants vulnérables sont fortement éprouvés.

Orphelinat la voix des sans voix

A l’orphelinat Régina Maris (situé à Kipé, dans la commune de Ratoma) où un reporter de Guineematin.com s’est rendu ce vendredi, 19 juillet 2024, la situation n’est pas agréable. Joseph Papus Tounkara, responsable de l’orphelinat Régina Maris, décrit les conditions déplorables dans lesquelles vivent ses protégés.

Joseph Papus Tounkara, responsable de l’orphelinat Régin

“En cette saison pluvieuse, les problèmes sont énormes. Les tôles, vu leur vétusté, ne résistent pas à la pluie. Ainsi, avec cette forte pluie, l’eau pénètre et mouille toutes nos affaires. Les peu de lits que nous avons sont mouillés. Certains enfants, puisqu’ils se couchent par terre en l’absence de matelas, contractent des maladies. Les enfants s’entassent dans les chambres. Un sac de riz fini dans deux jours chez nous ici, en cette saison pluvieuse. Les dons ne se multiplient pas, vu la cherté de la vie. Mais nous espérons quand-même ne pas être oubliés. Nos enfants tombent souvent malades ici. On était censé avoir une carte verte de la part du ministère de tutelle pour avoir l’accès aux soins gratuitement dans nos hôpitaux, mais depuis l’annonce de cela, jusqu’à présent, rien. Ces cartes ne sont pas en notre possession. Nous espérons être vite satisfaits sur ce point encore”, raconte-t-il.

Fatoumata Bayo vit dans cet orphelinat. Son choix, c’est d’avoir des jouets, des vêtements et une télévision avec ses amis.

“L’année à venir, je ferai la 6ème année et nous voudrions que les gens me viennent en aide, ainsi que mes autres amis. Je suis enfant et j’aimerais regarder la télévision. Nous voudrions avoir ça, ainsi que des jouets pour nous amuser. Nous sommes des enfants et nous en avons besoin. Des accessoires liés aux vêtements aussi”, dit-elle d’une voix qui laisse transparaître son innocence et son envie de bien-être.

A l’orphelinat “La voix des sans voix”, le constat est le même. Madame Maman Yarie Camara, responsable dudit orphelinat, sollicite l’aide des personnes de bonne volonté pour améliorer le bien-être des enfants à sa charge.

Maman Yarie Camara responsable de l’orphelinat La voix

“C’est toujours les mêmes problèmes ici. Logement, location, nourriture et autres. Mais avec cette saison pluvieuse, c’est pire. Le manque de matelas fait que nous dormons par terre. Les tôles sont trouées, c’est difficile, comme vous le constatez. Et vu tous les problèmes de frais de location et de loyer, nous projetons aujourd’hui de chercher un terrain où construire notre terrain. Nous voulons que les gens nous aident, nous épaulent. Après qu’on nous ait chassés là où on était, nous sommes ici à Simbaya où nous avons déboursé 138 800 000 francs pour rénover la maison. Nous voulons un terrain, les personnes de bonne volonté, l’État, qu’ils nous viennent en aide pour dénicher cet endroit”, dit-elle.

Pour les personnes de bonne volonté voulant faire un geste pour ces orphelinats, voici leurs contacts : La voix des sans voix : 628 56 89 02 ; Régina Maris : 624 94 24 13

Mamadou Baïlo Diallo pour Guineematin.com

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