Première de la commune de Matoto au CEE : « J’ai révisé du matin au soir »

Amine Sannousy Bangoura, lauréate

Après une longue attente, les résultats de l’examen d’entrée en 7ème année de la session 2024 ont été publiés pour les communes qui restaient. Dans la commune de Matoto, c’est Amine Sannousy Bangoura, âgée de 11 ans, présentée par le complexe scolaire Hosanna, à Gbessia, qui s’est classée première. Dans une interview accordée à un reporter de Guineematin.com, ce lundi 22 juillet 2024, en présence de ses parents et encadreurs dans son école, la lauréate dit avoir tout abandonnée pour se consacrer aux préparatifs.

Dans son intervention, Amine Sannousy Bangoura, la joyeuse lauréate, a remercié ses parents et encadreurs. « Je suis très fière d’être là, je suis honorée. J’aimerais remercier mes encadreurs et mes professeurs. J’ai tout laissé tomber pour réussir mon examen d’entrée en 7ème année. J’ai révisé du matin au soir. J’ai débuté par les matières littéraires et exactes, je faisais aussi des exercices qui semblaient être difficiles pour moi. Je remercie mes encadreurs de m’avoir poussé à faire tant d’efforts. Ils m’ont encouragé à faire des efforts je suis très fière d’eux. Je suis aussi fière de mes parents. J’aimerais dire aux autres élèves de faire comme moi, il faut les aider à progresser afin de devenir premier de la commune comme moi », a-t-elle lancé.

Pour sa part, Mohamed Sannousy Bangoura, père de la lauréate, dit avoir bien encadré son enfant à la maison.

Mohamed Sannousy Bangoura, père de la lauréate

« On est très content. Je pense que l’éducation dépend des deux côtés. L’école et à la maison. Une fois qu’on suit l’enfant à la maison, je pense qu’il pourra faire de très bons résultats. On n’a pas donné le temps à l’enfant, moi et madame, surtout madame. Parce-que moi, je bouge à tout moment.  Mais, ma femme a beaucoup suivi les enfants, elle donne des conseils. Les enfants ne touchent à rien si ce n’est pas la révision. Après l’école, c’est à la maison. On avait des professeurs de maison aussi qui nous assistaient. L’enfant, s’il ne comprend pas quelque chose, on appelle son professeur… Honnêtement, on a fait beaucoup d’écoles, mais ici, c’est une école exemplaire qui ne donne pas le temps aux enfants. Et si ça ne va pas, on nous appelle entre parents et l’ école pour discuter », a-t-il fait savoir.

Fatoumata Bangoura, mère de la lauréate

De son côté, Fatoumata Bangoura, mère de la lauréate, ne cache pas sa joie. « Je remercie le bon Dieu et l’école Hosanna, je remercie les encadreurs, je suis contente. L’enfant vient à l’école à 07 heures et il quitte à 18h. Si elle rentre à la maison, elle ne fait que réviser, elle révise jusqu’à ce que sa tête lui fait mal. Quand je lui dis, il faut te reposer, elle me dit non maman, je veux être la première de la République ou de la commune. Du coup, je lui ai dit bonne chance. Maintenant, on a continué comme ça jusqu’à ce que l’examen est sorti. Je suis très contente de l’école aussi », a-t-elle indiqué.

Moussa Sano, directeur général du complexe scolaire Hossana, remercie les uns et les autres et dit que l’école a bien encadré les élèves. Il affirme qu’il a confiance à son écolo malgré la décision du ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation de retarder la publication des résultats du CEE.

Moussa Sano, directeur Général du complexe scolaire Hossana

« Premièrement, je vais dire bravo à la fondation, surtout à Madame la fondatrice qui n’a ménagé aucun effort pour la réussite de nos enfants. Parce que dès la rentrée scolaire, elle s’est fixée comme objectif d’avoir des lauréats. Il y a eu un travail acharné, il y a eu un travail d’équipe, surtout l’encadrement. À savoir le directeur des études et celui du primaire. Alors, nous avons conjugué les efforts. C’est ce qui nous a amenés à ce résultat escompté. À Hossana, nous travaillons sur des valeurs. Premièrement, c’est la rigueur et l’auto discipline et surtout nous avons donné aux enfants tout ce qui est planning d’organisation. Il ne suffit pas d’avoir des bons élèves, il suffit de manager ces élèves en leur montrant comment s’organiser, comment se planifier et utiliser leur emploi du temps. En réalité, nous n’avons pas eu peur, parce que nous faisons confiance à notre institution. Nous ne pouvons pas avoir un Ministère de l’éducation qui est censé centraliser, censé organiser les examens, du coup nous avons décidé de rester à l’attente. Parce qu’on sait à l’interne comment on a travaillé d’arrache-pied pour aider les enfants à avoir un bon niveau », a lancé  Moussa Sanoh.

Ismael Diallo pour Guineematin.com

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