Lors de son entretien accordé à Guineematin.com hier, lundi 22 juillet 2024, Elhadj Mohamed Kourouma, opérateur économique, a abordé plusieurs sujets d’actualité qui préoccupent le pays. Parmi ces sujets figurent le retrait des licences de certains médias, le manque d’électricité dans la capitale guinéenne et l’arrêt de l’exploitation artisanale de l’or.
» Il y a beaucoup de choses à dire sur la fermeture des médias. Les journalistes doivent certainement dénoncer pour mettre pression sur les autorités à agir positivement. Aujourd’hui dire qu’il n’y a pas de courant est vrai, dire que le franc guinéen se fait rare est aussi vrai, parler de la cherté de la vie est également une vérité. Mais le problème, c’est d’attribuer toutes ces choses qui datent de l’indépendance à la gouvernance actuelle. Sinon ces médias qui sont fermés embauchent plusieurs personnes. Voir ces personnes au chômage est écœurant pour nous. Alors, il faut qu’ils se remettent en cause en évitant d’attribuer tout à ce pouvoir. Je sais une chose, si ces médias acceptent de dénoncer objectivement avec professionnalisme, c’est-à-dire exactement ce qui n’est pas bien et apprécier ce qui est à apprécier, si nous parlons, le gouvernement va accepter de les rouvrir », a-t-il déclaré.
En ce qui concerne l’arrêt de l’exploitation artisanale de l’or, l’homme d’affaires a rappelé les conséquences de cette activité sur la scolarisation des enfants et les avantages de la décision du gouvernement.
» L’exploitation artisanale de l’or n’est pas un métier. Combien de nos enfants ne vont plus à l’école, combien de couples sont dans les problèmes. Mais, c’est difficile de faire comprendre cela à quelqu’un qui pratique cette activité parce que nous n’avons pas d’autres alternatives. Pas d’emploi, et pour éviter les frustrations, le gouvernement a juste décidé une interdiction temporaire pendant cette période agricole afin que les gens s’intéressent à l’agriculture pour diminuer le taux d’importation du riz. C’est cela qu’il faut dire aux Guinéens « , a-t-il indiqué.
Quant au manque d’électricité qui sévit dans la capitale guinéenne ces derniers temps, l’opérateur économique précise : « La Guinée est au milieu d’une situation difficile. On a contribué ici pour le barrage garafiri sous le général Lansana conte avec des promesses de desservir le pays et vendre aux pays voisins mais après, le résultat est où, le président Alpha Condé a amené le projet Kaléta, mais ça n’a pas marché, Souapiti a connu le même sort. Sous Alpha Condé, il y avait du courant à Conakry, c’est la vérité. Mais interrogeons sur la provenance de ce courant. Est-ce le barrage ? Non ! on amenait des moteurs qui coûtaient excessivement chers et c’est ce que les actuels ne veulent pas. Ils pensent que c’est mieux de souffrir aujourd’hui pour être heureux demain. La solution est que chacun cherche à connaître le véritable problème lié à l’électrification de la Guinée pour qu’ensemble, nous trouvions les solutions pour mettre définitivement un terme à cette préoccupation nationale « , a-t-il conclu.
De Kankan, Souleymane Kato CAMARA pour Guineematin.com
