Mandiana : des chauffeurs de la société minière NJMC en colère contre leur employeur

Des chauffeurs de la société minière chinoise dénommée NJMC, qui évolue dans la localité de Kondianakoura, dans la sous-préfecture de Kondianakoro, sont en colère contre leurs responsables. Ils ont investi les locaux de ladite société, très tôt dans la matinée de ce mercredi, 05 avril 2023, pour exiger l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture de Kankan.

L’amélioration des salaires, la prise en charge médicale et le transport des travailleurs sont, entre-autres, les revendications des chauffeurs qui ont décidé de bouder le travail ce mercredi.

Oumar Konaté, chauffeur à la société NJMC de Kondianakoura

Oumar Konaté, chauffeur dans cette société, explique les raisons de cette colère. « Nous avons décidé de manifester pour attirer l’attention du syndicat sur notre condition de travail. Depuis 2 ans, nous travaillons dans cette société pour un salaire de 2 millions de francs guinéens qui ne s’améliore jamais. Et c’est dans cet argent que nous prenons soin de nos familles, c’est dans cet argent que nous nous soignons. La société est incapable d’assurer même notre prise en charge sanitaire. Pourtant au début, ils nous ont promis d’améliorer notre situation dès le début de la production, et cela a commencé, mais nous ne voyons toujours rien. Alors que nous travaillons nuit et jour, sans repos », a-t-il expliqué.

Mamady Keita, chauffeur à la société NJMC de Kondianakoura

En plus du manque de prise en charge sanitaire et de l’insuffisance des salaires, la prise en charge du transport des travailleurs fait aussi défaut. « Depuis que nous sommes dans cette société, il n’y a pas de bus pour transporter les travailleurs. Chaque jour, nous payons le transport pour venir travailler. Imaginez avec le maigre salaire que nous recevons, qu’on enlève aussi les frais de transport de 30 jours. Qu’est-ce que nous pouvons faire avec le reste de l’argent ? », s’interroge Mamady Keita.

Sidiki Kourouma, chauffeur à la société NJMC de kondianakoura

L’autre chose dénoncée par ces chauffeurs en colère, c’est bien les licenciements abusifs dont ils sont victimes. « Les travailleurs qui ont fait 1 an ici et licencié sans avoir un centime sont très nombreux. Donc, ce que nous voulons aujourd’hui, c’est d’échanger avec le syndicat autour de nos points de revendications pour qu’une solution soit rapidement trouvée. Sinon, aucun chauffeur ne montera dans un véhicule pour travailler », alerte Sidiki Kourouma de son côté.

Au moment où quittions les lieux, les manifestants et le syndicat étaient en conclave pour essayer de trouver un terrain d’entente pour la reprise des travaux.

De Kankan, Souleymane Kato Camara pour Guineematin.com 

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