Les filles et femmes sont toujours à la recherche de la « perfection » pour paraître, attirer les attentions et se faire désirer. Parfois, elles ne reculent devant rien pour y arriver, y compris des méthodes extrêmes. Aujourd’hui, elles sont nombreuses à porter des faux cils, des ongles, des lentilles, des mèches, des piercings et autres, pour se rendre belles. Ces « outils » de beauté, dont certains sont dangereux, peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Selon certaines de ces femmes, interrogées par notre reporter, la femme « est née pour souffrir ». D’où leur slogan, « cabri mort n’a pas peur de couteau ».
Pour Berthe Bilivogui, elle a accepté de souffrir pour avoir un résultat positif. « D’abord, je mets toutes ces choses : les mèches, les ongles, le maquillage, les faux cils et les lentilles pour me rendre belle. Aujourd’hui, aucune fille ne dira qu’elle ne met pas toutes ces choses que j’ai citées. Même s’il y en a, c’est rare. Quand j’étais petite, je ne mettais rien de tout ça. Mais au fur et à mesure que je grandissais, j’ai réalisé qu’il fallait mettre parfois ce que j’ai cité-là. Oui, les mèches coûtent chères. Il y en a de ces mèches qui coûtent 500 mille voire 1 million GNF. Ça dépend de la qualité. Il y a des faux cils aussi qui coûtent 50 ou 100 mille francs guinéens. Comme je vous le dis, tout dépend de la qualité de ce que tu veux. Oui, la coiffure prend beaucoup de temps, mais quand on veut se rendre belle il faut accepter tout ça. On a les lentilles et les faux cils qui sont très risqués. Les faux cils par exemple, c’est très risqué. On met de la colle pour mettre dans les yeux. Les lentilles, on les met également sur les yeux. Vous voyez combien de fois c’est risqué. Mais, on fait et on accepte tout ça pour obtenir un résultat positif, se rendre belle pour soi et pour nos époux », a-t-elle laissé entendre.
Selon Mabinty Camara, elle a toujours aimé se rendre belle, même si ça fait mal. « Je mets les mèches pour me rendre belle. Depuis toute petite, j’aime les choses de beauté. C’est un truc que j’aime faire naturellement. Quand tu es femme, tu dois prendre soin de toi. Oui, bien sûr que se coiffer prend du temps, mais c’est un truc que j’aime beaucoup. Même si ça prend des jours, je suis prête. Il ne faut pas se laisser vieillir comme ça. Mets-toi en valeur, soignes ton apparence et fais-en sorte que tu sois, tout le temps, jolie. Les mèches coûtent chères. Tout ce qui est dans l’esthétique est cher, mais moi je cherche de l’argent pour ça. Je me bats matin, midi et soir pour ça, pour me faire plaisir comme j’aime. Oui après, je me sens belle, jolie, en bombe quoi… ».
De son côté, Kadiatou Magassouba soutient que la femme est synonyme de souffrance. « Je suis une femme et quand tu entends femme, c’est la souffrance. On est né pour souffrir. Donc, si pour me rendre belle je dois souffrir, je suis prête. Avant, je n’étais pas trop dedans. Mais actuellement, je ne passe pas une journée sans me rendre belle. Se tresser prend beaucoup de temps ; mettre les faux cils, ça fait mal et il faut payer de l’argent, mais on le fait pour se rendre belle. Si j’utilise mon argent pour me rendre belle, je ne l’ai pas jeté par la fenêtre. De toutes les façons, les hommes n’aiment pas les femmes qui ne soignent pas leur apparence. Aucun homme ne voudrait marcher avec une fille sale, qui ne sent pas bien. Donc, je dis haut et fort que j’accepte de souffrir pour me rendre belle », a martelé Kadiatou Magassouba.
Hassanatou Kanté pour Guineematin.com
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