Younoussa Sylla, 1er au CEE Franco-arabe à Coyah : « Je ne cessais d’aller à la rencontre de mes maîtres… »

Younoussa Sylla, 1er au CEE franco-arabe à Coyah

Younoussa Sylla, âgé de 18 ans, s’est classé premier au certifié d’études élémentaire (CEE) au compte de l’enseignement franco-arabe dans la préfecture de Coyah. Candidat de l’école primaire franco-arabe de Kouriah, ce lauréat, par ailleurs menuisier de profession, a talonné ses maîtres de Français et d’Arabe pour se hisser au sommet de la pyramide. Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com, Younoussa Sylla a dit sa satisfaction avant de lancer à un appel à l’aide pour qu’il puisse continuer ses études au collège à Coyah ville, d’autant plus que la famille manque de moyens.

« Je suis vraiment content de mon résultat de l’examen d’entrée en 7ème année. C’est la révision qui était ma force. Je révisais beaucoup, et c’est ce qui m’a permis d’être classé 1er. À l’école, après les cours, moi je venais souvent voir mes maîtres pour reprendre ce que je n’avais pas compris en classe. Nos maîtres organisaient les révisions du soir, mais malgré ça, moi je ne cessais d’aller à leur rencontre après l’école. Parce qu’en réalité, moi je ne comprenais pas souvent en classe. Et Dieu merci, mes maîtres aussi étaient disponibles pour moi. À l’examen, j’ai beaucoup plus travaillé en Dictée, calcul, Géographie et Histoire. Et je pense que ce sont ces quatre matières qui m’ont le plus aidé » », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, Younoussa Sylla invite les autorités et bonnes volontés à voler à son secours pour qu’il puisse continuer ses études au collège. « Mon ambition aujourd’hui est de pouvoir poursuivre mes études en franco-arabe. Parce que j’adore cet enseignement. Je prie les autorités et toute personne de bonne volonté de m’aider dans ce sens. Car mes parents sont pauvres. Même pour avoir à manger chez nous, c’est un problème. N’eut été mon courage, je ne serais pas là aujourd’hui », a-t-il déclaré.

Très contente de l’exploit réalisé par son fils ainé, Kadiatou Conté, s’inquiète déjà quant aux frais de transport pour Coyah qu’ils seront obligés de débourser pour que son fils aille en 7ème année. « Depuis qu’il était petit, il a toujours manifesté l’envie de faire l’enseignement franco-arabe. Aujourd’hui, s’il devient 1er de la préfecture, cela m’enchante et me rend fière. Mais, puisque son père et moi, nous n’avons pas les moyens, nous demandons assistance auprès de toutes les personnes de bonne volonté, de nous venir en aide pour que l’enfant puisse continuer ses études. Il a naturellement aimé les études. À peine, quand il revient de l’école, tu l’entends dire qu’il repart pour la révision. Parallèlement à ses études, il travaille dans un atelier de menuiserie. À l’approche de l’examen, il est allé prendre la permission là-bas afin de mieux se concentrer sur son examen. Parfois, tard la nuit, il se lève pour prier puis apprendre ses leçons (…) », a confié la mère du nouveau collégien.

De son côté, Elhadj Bangaly Bangoura, directeur adjoint de l’école primaire franco-arabe de Kouriah, maître de la 6ème année, parle d’un l’élève très courageux. « Ici, on travaillait avec les enfants matin comme soir. Parfois, on venait même les dimanches. Pour la révision, je m’alternais avec le maître de Français. Quand je fais une semaine de révision, la semaine suivante, c’est lui qui gère avec les enfants. Younoussa est un élève bien éduqué. Tout le temps, il venait chez moi pour la révision, à l’école aussi c’est pareil. Il était bien dans tous les domaines », a fait savoir Elhadj Bangaly Bangoura.

Malick DIAKITE pour Guineematin.com

Tél : 626-66-29-27

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