Présidence des Etats-Unis : Kamala Harris va-t-elle briser le plafond de verre ?

kamala Harris, vice-présidente des Etats-Unis

Cette question est au centre des débats depuis l’annonce hier (dimanche) du retrait de Joe Biden de la course pour la Maison Blanche. Kamala Harris, actuelle vice-présidente des Etats-Unis, est en première ligne pour conduire le parti démocrate à la présidentielle du 5 novembre prochain. Elle bénéficie déjà du soutien du président sortant et de certaines grosses pointures de son parti pour être la candidate des démocrates au prochain scrutin présidentiel. Mais, tout va se jouer en mi-août à Chicago, à l’investiture démocrate. Si elle gagne le pari, Kamala Harris devra affronter le candidat républicain, Donald Trump, en quête d’un second mandat présidentiel. Sa victoire face à cet ex chef d’Etat n’est pas garantie, au vu des sondages. Cependant, elle pourrait créer la surprise pour briser le plafond de verre et se propulser à la tête de la plus grande puissance du monde. Ainsi, elle sera la première femme présidente des Etats-Unis.

Aujourd’hui âgée de 59 ans, Kamala Harris est née à Oakland (Californie) d’un père Jamaïcain (professeur d’économie) et d’une mère Indienne (une chercheuse spécialiste du cancer du sein). Elle est diplômée de l’université Howard fondée en 1867 à Washington et surnommée à juste titre la “Harvard noire”.

Kamala Harris s’est toujours illustrée par sa combativité et sa témérité face aux défis. Elle fut procureure à San Francisco entre 2004 et 2011, avant d’être élue deux fois procureure générale de Californie (2011-2017). Elle devient ainsi la première femme et la première personne afro-américaine à diriger les services judiciaires de l’Etat le plus peuplé des Etats-Unis.

En janvier 2017, Kamala Harris fait son entrée au Sénat américain, dans les rangs du parti démocrate. A ce titre, elle devient la deuxième sénatrice noire dans l’histoire du pays. Elle poursuit son ascension en 2020 avec des ambitions présidentielles, en se lançant notamment dans la course pour l’investiture démocrate. Elle va finalement se résoudre à abandonner cette entreprise au profit de Joe Biden qui, d’ailleurs, lui tendra la perche pour qu’elle soit sa colistière à l’élection présidentielle. Ce qui va permettre à Kamala Harris, après la victoire de Joe Biden face à Donald Trump (le candidat républicain), d’occuper le poste de vice-présidente des Etats-Unis. Ainsi, elle devient la première femme afro-américaine à occuper ce poste. Un poste qu’elle occupe jusque-là et qu’elle ambitionne d’échanger contre le bureau ovale. Elle veut désormais être la présidente des Etats-Unis.

Va-t-elle casser le plafond de verre ?

Dans l’histoire des Etats-Unis, aucune femme n’a d’abord réussi à remporter une élection présidentielle et à occuper le bureau ovale. En 2016, face à Donald Trump qui était en quête d’un premier mandat, Hillary Clinton, a failli changer le cours de l’histoire. Elle avait remporté le vote populaire, mais elle a échoué au niveau du collège électoral en obtenant 227 grands électeurs (contre 304 pour Donald Trump).

Kamala Harris veut ainsi réussir là où l’ex première dame et ex secrétaire d’Etat a échoué. Ses ambitions présidentielles ont nettement pris forme hier, dimanche 21 juillet 2024, après l’annonce du retrait de Joe Biden de la course pour la Maison Blanche. L’actuel chef d’Etat américain voulait briguer un second mandat. Mais, il s’est finalement ravisé face à une certaine pression en provenance de son propre camp, le parti démocrate, à cause ses bourdes de ses dernières semaines, notamment liées à sa santé.

Désormais, Kamala Harris est en première ligne pour occuper ce vide laissé par Joe Biden. Elle a toutes les chances pour être désignée, lors de l’investiture démocrate de mi-août prochain, candidate du parti au scrutin présidentiel du 5 novembre prochain. Et si elle passe ce cap, elle devra affronter Donald Trump très favoris dans les sondages. Là, elle devra donner le tout pour le tout pour arriver à bout du candidat républicain. Une tâche qui sera ardue, mais pas impossible. D’ailleurs, elle se montre plus que confiante pour remporter l’éventuel duel avec Donald Trump.

“Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour unifier le Parti démocrate (…) pour battre Donald Trump », a-t-elle déclaré dans un communiqué après le retrait de Joe Biden.

Dans cette aventure, Kamala Harris a déjà le soutien du président Joe Biden et de certaines grosses pointures du parti démocrate. L’ex-président Bill Clinton, Hillary Clinton (ex secrétaire d’Etat), Gavin Newson (le gouverneur de Californie), Roy Cooper (gouverneur de Caroline du Nord), Andy Beshear (gouverneur du Kentucky) et Tim Waltz (gouverneur du Minnesota) ont tous fait part de leur soutien à Kamala. L’ex-président Barack Obama est encore silencieux sur la question.

« Nous allons naviguer dans des eaux nouvelles dans les jours à venir. Mais j’ai une confiance extraordinaire dans la capacité de nos dirigeants de parti à créer un processus duquel émergera un candidat extraordinaire », a-t-il déclaré dans un communiqué dimanche sans évoquer un nom.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

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