Agression d’un citoyen lors d’une manif à Wanindara (Conakry) : « Il a mis sa main dans ma poche… »

A l’occasion d’une manifestation à Wanindara, dans la commune de Lambanyi, Mamadou Bobo Sow est tombé dans une embuscade au cours de laquelle il est dépouillé des documents de sa voiture et d’un téléphone Samsung A20. Oumar Kanté sera mis aux arrêts, en flagrant délit, et conduit en prison. Son procès pour vol s’est ouvert au tribunal de première instance de Dixinn ce mardi, 18 juin 2024. A la barre, il a nié les faits mis à sa charge. Dans ses réquisitions, le ministère public a demandé sa condamnation à 6 mois d’emprisonnement, a constaté  Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Les faits de vol se sont produits au quartier Wanindara, jour d’une manifestation. Interrogé à la barre par le tribunal, dirigé par le président Lansana Keïta, le jeune Oumar Kanté a rejeté les charges portées à son encontre.

Pourtant, Mamadou Bobo Sow, ingénieur minier, maintient les accusations contre le prévenu. « Oumar Kanté a mis sa main dans ma poche. Ses amis ont retiré le téléphone et les documents de ma voiture. Par la suite, ils ont abandonné les papiers pour s’enfuir avec mon téléphone. Je me suis retourné, le nommé Oumar Kanté a continué à me donner des coups. J’ai mis main sur lui. J’ai été aidé par le syndicat d’abord. Ensuite, la Brigade anti criminalité (BAC) 13 l’a pris pour l’envoyer au commissariat », a-t-il déclaré.

Malgré la déclaration du plaignant, Oumar Kanté, né en 2002 à Conakry, menuisier domicilié au quartier Wanindara, a nié les faits. « J’ai été arrêté à la T5… J’ai passé une journée là-bas seulement. Ils m’ont fait sortir pour signer un document. Je n’ai rien volé », a-t-il dit laconiquement.

En demandant une requalification des faits de vol en vol aggravé, le représentant du Ministère Public, Cécé Kolié a requis de retenir le prévenu dans les liens de la prévention du délit de vol aggravé. Pour la répression, il a demander de le condamner à 6 mois d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 500 000 francs guinéens.

« Il s’agit d’un prévenu, il n’a rien mis sur la table pour vous faciliter la tâche, monsieur le président… Il suffit d’entendre qu’il y a manifestation pour que ces jeunes sortent. À l’enquête préliminaire, il a reconnu les faits. Mais, il dit ne pas connaître ses amis… »

Pour sa propre défense, Oumar Kanté va demander pardon. « Je ne vais plus répéter cela ».

Rendant sa décision sur siège, le tribunal a déclaré le prévenu coupable. Pour la répression, il va écoper d’une peine de 6 mois de prison, assortis de sursis, et au paiement d’une amende de 2 000 000 de francs guinéens. Le tribunal a également constaté la comparution de la partie civile et réservé ses intérêts.

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

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