Cacophonie à la Cour Constitutionnelle : Kèlèfa Sall « destitué » par 8 conseillers

Comme la plupart des institutions républicaines de la Guinée, la Cour Constitutionnelle est actuellement secouée par le autres privilèges que se distribuent ses membres, qui ne veulent pour rien au monde quitter leur vache laitière ! Ce machin qui pond aujourd’hui des milliards de francs guinéens à se partager impunément entre une poignée de cadres est pourtant l’institution sensée veiller à la constitutionnalité des lois dans notre cher pays. Seulement, dans la Guinée d’Alpha Condé, certains peuvent jusqu’à dompter la loi et la soumettre à leur desiderata !

Selon l’alinéa deux de l’article 101 de la Constitution guinéenne (la mère de toutes nos lois, qui est un texte fondamental au dessus de TOUS), « le Président de la Cour Constitutionnelle est élu pour un mandat de neuf ans non renouvelable ». Et, l’alinéa trois du même article ajoute que « les membres de la Cour Constitutionnelle sont renouvelés par tiers tous les trois (3) ans sur tirage au sort ».

Ce lundi, 05 mars 2018, conformément à cette loi, il a été procédé à ce tirage au sort (malgré les tentatives de perturbations qui ont contraint les organisateurs à le faire dans le bureau du président), trois conseillers ont effectivement été tirés au sort. Il s’agit des messieurs Ahmed Tidjane Kaba, Alya Diaby (INIDH) et de Mohamed Mounir Hussein du barreau guinéen.

Mais, peu après la publication de ce résultat, une fronde a éclaté et les conseillers ont décidé de se réunir pour exclure le fameux Kèlèfa Sall qui a osé prévenir le président Alpha Condé contre les sirènes révisionnistes de la Constitution, à l’occasion de la cérémonie officielle de prestation de serment pour le deuxième et dernier mandat du chef de l’Etat actuel…

Guineematin.com vous propose de cliquer sur le lien suivant pour voir le procès-verbal de « destitution » du président de la Cour Constitutionnelle :

Cour Constitutionnelle Procès-Verbal

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