Viol à répétition sur des mineurs à N’Zérékoré : le procureur Abdoulaye Komah tape du poing sur la table et promet d’appliquer la loi

Ces derniers mois, la région de N’zérékoré est confrontée à plusieurs cas de viols sur mineures. Depuis le début de ce mois d’avril, trois (3) cas de viol sur des mineures ont été enregistrés par le tribunal de première instance de Nzérékoré. Cette situation inquiète le parquet de cette juridiction. Et au cours d’un point de presse ce vendredi, 26 avril 2024, le procureur Abdoulaye Komah a mis en garde les bourreaux auteurs de viol et a invité les parents à veiller sur leurs enfants, rapporte un des correspondants de Guineematin.com dans la capitale de la région forestière.

Selon le parquet du tribunal de première instance de N’zérékoré, des « cas de viol très graves et préoccupants » ont été portés à sa connaissance.

Abdoulaye Komah, procureur du tribunal de première instance de N’zérékoré

« Lorsque des bourreaux commencent à s’en prendre à des enfants, à des nouveau-nés, il faut s’inquiéter. Pour le moment, on a quatre (4) cas dont un qui est au niveau de la brigade de recherche. Ça, c’est un viol collectif. Mais, les trois autres cas-là sont ici au cabinet d’instruction. Le premier cas, c’est un certain Benjamin Bonémy qui est né en 1986 qui a violé une fille mineure de 2 ans. Il y a un deuxième cas de Foromo Malomou alias Kokéba qui est né en 1989 qui a violé une fille âgée de 12 ans. Il y a un troisième cas qui est Amara Camara né en 1940 qui a violé une fillette de 4 ans. Donc ce sont ces trois cas, sinon on a beaucoup de cas de viol qui viennent au parquet de la part des unités d’enquêtes, mais les 3 cas-là, ça nous préoccupe beaucoup. C’est pourquoi je vous ai invité à communiquer là-dessus pour sensibiliser la population, pour dire à la population de veiller sur les enfants, surtout les nouveau-nées. Ne les confiez plus aux vieux, à des hommes qui n’ont pas d’identité, qui n’ont pas d’avenir. Parce que quelqu’un qui pense à son avenir, qui réfléchit bien, ne peut pas se comporter comme ça… Le message que je peux lancer aux bourreaux, c’est de leur dire que nous allons veiller au grain. Si on prend quiconque dans cette affaire, il n’y aura pas de recul, on ne va pas le libérer », a martelé le procureur Abdoulaye Komah.

Par ailleurs, le procureur de la République près le tribunal de première instance de N’zérékoré a tenu à rassurer les populations sur l’application de la loi sur les présumés violeurs déjà mis aux arrêts. Ceci, pour dissuader de potentiels candidats à la commission de ce crime odieux.

« Ce que je demande à la population, c’est de rester tranquille, d’observer et d’avoir confiance aux autorités judiciaires, puisqu’ils sont là, ils sont déjà placés sous mandat de dépôt et ils sont sous la main de justice. Il y a le cabinet d’instruction qui est en train d’instruire, peut-être si tout va bien, on va faire dans 4 mois, nous allons organiser leur procès. Et ceux qui seront reconnus coupables vont être jugés conformément à la loi, selon les dispositions de l’article 268 du code pénal. Parce que quand vous prenez l’article 268, on parle de la réclusion criminelle de 10 à 20 ans. Dans le point 2, lorsqu’ il est tenu sur un mineur de moins de 18 mois. Et dans ces cas, ce sont les mineures de moins de 18 mois, voire même de moins de 10 ans. Donc ça, c’est très grave. Il y a même le code de l’enfant aussi qui en parle de cette situation », a rassuré l’empereur des poursuites judiciaires.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo LAMAH pour Guineematin.com

Tel : +224620166816/666890877

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