En prélude à la célébration de ses 10 ans d’activités en Guinée demain, jeudi 21 avril 2016, les responsables du programme DREAM de prévention et de lutte contre le VIH/SIDA de la communauté de Saint ‘Egidio, ont animé une conférence de presse ce mercredi 20 avril 2016, à leur siège à la Camayenne, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.
Selon les responsables du programme DREAM en Guinée, c’est après avoir combattu le SIDA (vers l’année 2001) au Mozambique, que le programme s’est répandu dans dix autres pays africains. Depuis son installation en Guinée, en 2006, quelques 2 080 enfants sont nés dans le programme de prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant.
Parmi eux, 2 053 ont vu le jour, sains et libres du VIH et leurs mamans, séropositives, sont en état de bonne santé sous thérapie antirétrovirale. Plus de 10 700 personnes sont suivies dans le cadre du dit programme, et 5 600 personnes sont en traitement antirétrovirale.
« Quand le programme s’est installé en Guinée en 2006, le pays n’avait pas véritablement un programme de prévention. DREAM a été le premier à commencer le traitement par la trithérapie, c’est à dire le traitement avec la combinaison de trois médicaments, ce qui est le standard, comme tout le monde l’utilisait dans les pays occidentaux à l’époque. Ensuite, le programme DREAM a installé le laboratoire de biologie moléculaire, qui, est le premier laboratoire moléculaire en Guinée » a rappelé le médecin Maurice Sandouno.
Poursuivant, Maurice Sandouno a expliqué qu’au cours des années, le centre a étendu sa prise en charge sur d’autres pathologies, notamment le traitement de la tuberculose, les maladies liées à la malnutrition et plusieurs autres maladies et ce, de façon gratuite. « Aujourd’hui, on a au moins 4 000 personnes qui ont bénéficié du programme de soutien nutritionnel, au nombre de visites médicales, 180 000 visites ont étés effectuées. En terme de charge virale, 31 200 examens ont étés effectuer. Nous avons 4 centres actifs et le laboratoire de biologie monoculaire », a t- il rappelé.
Pour sa part, Fatoumata Sylla, coordinatrice du programme, s’est réjouie du travail abattu par DREAM. Elle dit être porteuse du virus depuis 2007, mais, n’a aucun problème sanitaire et a même eu deux enfants non porteurs de virus: « C’est parce que je suis régulièrement mes visites et je suis à la première ligne. Donc, je conseille toute personne à venir voir son statut et de suivre régulièrement la prise en charge », a-t- elle conseillé.
Enfin, Cristina Cannceli, responsable du programme en Guinée, s’est réjouie du travail abattu, et a encouragé les autres patients à venir se traiter, tout en insistant sur la gratuité du service.
À rappeler que le taux de prévalence du virus en Guinée est de 1,6 pour cent, selon les dernières études.
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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