Crise au parlement des jeunes leaders de Guinée: Abdourahmane Baldé accuse Faya Milimono

parlement-des-jeunes-guineensAccusé de viol, de harcèlement sexuel et de détournement par des membres de son organisation, le président déchu du parlement des jeunes leaders de la société civile livre sa part de vérité. Accompagné de plusieurs autres jeunes, Abdourahmane Baldé a animé un point de presse au complexe de loisirs « First plus » de Nongo, ce mardi 01 novembre 2016, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est lors d’une rencontre tenue le samedi dernier que le président du parlement des jeunes leaders de la société civile avait été destitué par ses pairs. Ils l’accusent de gestion opaque, de détournement d’une somme de 32 000 dollars américains qui leur a été donnée par le service culturel de l’ambassade des États Unis, de manipulation et d’avoir fait des avances à toutes les filles de la structure.

Abdourahmane Baldé a finalement été contraint de signer un procès verbal le destituant dans une gendarmerie de la place. Ne voulant donc pas lâcher prise, il a organisé un point de presse ce matin, en compagnie de plusieurs jeunes leaders pour donner sa version.

Il affirme que ce mouvement au sein du parlement des jeunes leaders de la société civile n’est qu’une manipulation politicienne orchestrée par le président du parti « Bloc Libéral », Docteur Faya Milimono. Ce dernier aurait voulu le convaincre, en vain, de soutenir la fronde organisée par des organisations de la société civile et des partis politiques de l’opposition républicaine contre les accords politique du 12 octobre.

« Nous avons salué les accords. Aujourd’hui, Docteur Faya dit que je ne suis pas intègre ; mais, il oublie qu’il m’a parlé, il m’a appelé, il nous a démarché, il nous a sollicité pour nous mettre avec lui pour dénoncer les accords qui ont abouti à l’apaisement. Nous lui avons dit nous refusons. Nous n’allons pas continuer à travailler avec des opposant qui boudent les dialogues ; et, après, faire sortir des jeunes pour des manifestations », a expliqué le président déchu du parlement des jeunes leaders de la société civile.

Ensuite, Abdourahmane Baldé accuse Faya Millimono de vouloir manipuler les jeunes de Ratoma. « Dr. Faya prend les jeunes de Ratoma comme des gens manipulables. Je vous fais savoir depuis que Dr. Faya a claqué la porte du dialogue, il n’a tenu ses réunions que dans la commune de Ratoma. Nous nous sommes rendus compte en réalité que la logique de Dr. Faya, c’est de mobiliser les jeunes pour leur demander de descendre dans la rue quand qu’il aura un grand nombre de signature pour sa pétition », a expliqué Abdourahmane Baldé.

Sur la question de l’origine de la fronde au sein du parlement des jeunes leaders, monsieur Baldé accuse encore le président du BL de manipulation. « Il a lui même dit dans une radio en prenant position derrière les frondeurs. Il dit que je ne suis pas intègre. Il dit que je suis seul. J’ai tous les jeunes qui sont toujours amenés dans les manifestations avec moi. Nous sommes fatigués de voir la Guinée déchirée. Le lundi dernier, des membres en contact avec Faya m’ont appelé et m’ont dit qu’ils ne sont pas d’accord avec moi. Depuis ce jour, il y a eu trois réunions secrètes avec des filles manipulées », a insisté le président déchu du parlement des jeunes leaders de la société civile.

Par ailleurs, Abdourahmane Baldé a nié toutes les accusations de détournement, de cas de viol ou d’avance articulés contre sa personne. Il annonce par la suite que des frondeurs ont demandé pardon et d’autres ont déjà regagné les rangs de l’organisation.

Concernant les accords politiques du mercredi 12 octobre 2016, le jeune leader a dit que le parlement des jeunes leaders de la société civile soutien ces accords, contrairement à certaines organisations de la société civile guinéenne. Abdourahmane Baldé estime que Faya Millimono devait faire appel à ses militants pour exprimer son insatisfaction, au lieu de faire appel aux acteurs de la société civile.

Pour sa part, Mesdemoiselles Aissatou Barry, membre du parlement des jeunes leaders de la société civile affirme n’avoir jamais été victime de harcèlement et n’avoir jamais entendu parler de cela de la part des autres filles membres de l’organisation.

D’autres activistes de la société civile ont également apporté leur soutien au président déchu du parlement à l’image des rappeurs Master G et Phadouba.

Mamadou Mouctar Barry pour Guineematin.com

Tél. : 621 607 907

 

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