Hausse du prix de l’huile de palme : le mauvais état des routes et le carburant cher pointés du doigt

Le prix du bidon d’huile de palme a connu une hausse ces dernières semaines. Il est passé de 150 000 jusqu’à 175 000 GNF sur le marché. Cette situation, les vendeuses l’expliquent par l’augmentation du prix du carburant et surtout le mauvais état des routes entre la région forestière et la capitale, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Depuis quelques semaines, l’huile de palme se fait de plus en plus rare sur le marché de Conakry. Et comme c’est généralement le cas, avec cette rareté, son prix a été revu à la hausse. Entre 20 000 et 25 000 ont été augmentés sur le prix du bidon. Sur les raisons de cette augmentation, les vendeuses évoquent d’abord et tout naturellement, la hausse du prix du carburant. Mais ce n’est pas tout. Mamy Loua, vendeuse d’huile de palme au marché de Yimbaya Tannerie, pointe du doigt surtout le mauvais état des routes entre la région forestière du pays d’où provient l’huile de palme et la capitale Conakry.

Elle annonce même une crise qui pointe à l’horizon et qui risque d’aggraver la situation dans les semaines à venir : « Le prix de l’huile a augmenté parce que d’abord, le transport a augmenté. En plus, à cause de la mauvaise qualité des routes, les camions arrivent tardivement. Nous serons même en manque d’huile si le camion ne rentre pas ici dans une semaine au maximum. Le premier stock qui était arrivé est fini. Il ne reste que 11 bidons avec moi par exemple.

Nous souffrons vraiment actuellement du mauvais état des routes. C’est ce qui a entraîné la hausse des prix. Actuellement, on prend le bidon en Forêt à 150 000 GNF, on le revend ici à 170 000 GNF ou à 175 000 GNF. Et les détaillants revendent le litre à 10 000 GNF au lieu de 8000 GNF », explique cette vendeuse. Une version appuyée par Wido Gbamou que nous avons rencontrée au marché d’Entag. Cette dernière dit avoir même abandonné d’abord le commerce de l’huile de palme pour se lancer dans autre chose en attendant que cette période ne passe.

« Actuellement, j’ai arrêté le commerce d’huile, je vends du riz jusqu’à ce que les activités reprennent à la normale. Parce que le prix du transport a augmenté au niveau national et les véhicules retardent sur la route. La route est mauvaise, et si les véhicules retardent ça joue sur notre rentabilité, on ne gagne pas assez de bénéfices. C’est pourquoi, moi j’ai décidé de me retirer d’abord de cette activité », a-t-elle expliqué.

L’huile de palme est une denrée très consommée à Conakry. L’augmentation de son prix aura forcément un impact très important sur le panier de la ménagère.

Mohamed DORE pour Guineematin.com

Tél. : +224 622 07 92 59

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