Conakry : le ‘’HACKATHON’’ clôturé dans la plus grande satisfaction

Initié par le système des Nations Unies, en partenariat avec le gouvernement guinéen, le ‘’HACKATHON’’ est un marathon d’idées mis en place pour trouver des solutions technologiques afin de faciliter la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et favoriser l’inclusion sociale de personnes vivant avec handicap. Il a mis aux prises cinq (5) équipes de jeunes qui, pendant trois jours, se sont attelées à créer des applications pour lutter contre les VBG. Et, chacune de ces équipes a présenté son projet au jury mis en place à cet effet. Mais, à la clôture de ce HACKATHON hier, lundi 20 décembre 2021, seuls trois projets ont été retenus par les organisateurs. Et, ces trois projets bénéficieront d’un accompagnement technique de la part de l’organisation des Nations Unies, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

La cérémonie de clôture du présent HACKATHON s’est déroulée dans un réceptif hôtelier à Conakry. Et, selon la directrice nationale des technologies de l’information et de l’économie numérique, Madame Souaré Fatou Sylla, c’est le gouvernement guinéen qui a mis à la disposition des équipes en compétition un laboratoire (le Gouvlab) pour leurs travaux.

Mme Souaré Fatou Sylla, Directrice nationale des technologies de l’information et de l’économie numérique

« L’initiative vient du système des Nations Unies. Vous n’êtes pas sans savoir que nous faisons face à une recrudescence de tout ce qui est violence basée sur le genre et sur la vulnérabilité des personnes vivant avec le handicap. Donc, se basant sur les 16 jours d’activisme, le système des Nations Unies a tenu à organiser le HACKATHON, des compétitions qu’on organise sur le volet numérique pour nous sortir des solutions innovantes pour parler d’un certain nombre de problématiques. Ce sont des solutions que nous mettons en place pour aider des personnes qui sont confrontées à ces violences et des personnes qui vivent avec le handicap, pour leur faciliter la vie, leur alerter d’abord, prévenir aussi les violences. Si les violences sont commises, quels sont les différents moyens recours pour avoir une prise en charge vers les autorités publiques et les ONG qui sont spécialistes en la matière ? Donc, c’est ça le but du HACKATHON. Et aujourd’hui, les jeunes ont présenté 6 solutions. Dans ces 6 solutions, il y aura 3 qui seront retenues. Le ministère, nous accompagnons et nous facilitons et nous mettons en place toutes les solutions pour permettre à ce genre d’initiative d’avoir plus d’impacts. Le ministère a mis à leur disposition le Gouvlab, le laboratoire qui a permis aux jeunes de travailler pendant les 3 jours de compétition intense. Aujourd’hui, c’est la finalisation », a expliqué Madame Souaré Fatou Sylla.

Pour le Représentant du système des Nations Unies, Patrice VAHARD, le numérique fait partie de la vie de l’homme et il a envahi tous les secteurs. Et, le HACKATHON est une compétition toute simple pour solutionner un problème précis qui n’est autre que les violences basées sur le genre et l’exclusion de personnes vivant avec un handicap.

Patrice VAARD, Représentant du Système des Nations Unies

« Avec le gouvernement, le ministère de la communication notamment, le ministère de la promotion féminine, des personnes vulnérables et la protection de l’enfant, nous nous sommes mis ensemble pour réunir des jeunes créateurs pour réfléchir à la mise au point d’applications qui nous permettraient de faire 3 choses. La première, suffisamment sensibiliser, rompre le silence sur ces fléaux. La deuxième, pouvoir y répondre. Et, troisièmement, contribuer à la réparation. C’est un prolongement de l’action gouvernementale, des Cours et Tribunaux, et qui permet aussi à toute la société de participer à solutionner ces problèmes qui se présentent en société. Pendant 3 jours, des jeunes guinéens, majoritairement des filles, se sont misent ensemble pour nous présenter 5 applications : 2 sur les questions de handicap et 3 sur la lutte contre les violences basée sur le genre. Donc, à cet effet, les 3 premiers bénéficieront des ordinateurs, le 2ème bénéficiera trois Smartphones et le 4ème groupe d’une formation. Tous ces groupes bénéficieront également du système des Nations Unies pour finaliser leurs applications. C’est la première, ce n’est pas la dernière édition. Notre ambition c’est d’ailleurs vulgariser cela. Parce qu’il nous faut rompre le silence et l’indifférence face à ces faits de société. C’est ouvert à tous les guinéens surtout pour l’année prochaine », a indiqué Patrice VAHARD.

Au terme de cette compétition, c’est le groupe de Fatoumata Dioubaté, étudiante en licence 3 département logistique et transport à l’université Koffi Annan, qui a décroché la première place. Et, son émotion était grande.

Fatoumata Dioubaté, étudiante

« J’ai de l’émotion, j’ai la joie et je suis contente. Ça n’a pas été facile. En 3 jours, on a pu mettre en place une application. Notre application a pour nom d’abord ‘’Lambé’’ qui veut dire en langue Maninka la ‘’dignité’’ de la femme. Notre application a pour fonction d’alerter avant, après et aussi dans les lieux susceptibles d’être dangereux pour les personnes. Quand l’application est dans le téléphone, il suffit de le secouer juste une seule fois quand tu te sens agressé. Ça lance directement les appels sur les autorités proches de chez toi », a expliqué Fatoumata Dioubaté.

Mohamed Gueasso Doré pour Guineematin.com

Tel : +224 622 07 93 59

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