Installés en 2012 dans la commune urbaine de Boké (à l’occasion du 54ème anniversaire de la Guinée) pour servir d’éclairage public aux populations, les lampadaires solaires ne fonctionnent quasiment plus. Ils se sont pratiquement tous éteints et certains ont même été vandalisés par des inconnus. C’est le cas au quartier Yomboya où ces lampadaires ont été dépouillés de leurs batteries depuis belle lurette, rapporte Guineematin.com à travers un de ses correspondants à Boké.
Dans ce quartier de la commune urbaine de Boké, les populations broient l’obscurité à chaque tombée de la nuit. En tout cas, depuis que les lampadaires se sont éteints, aucun autre éclairage public n’y a été installé. Et, de petits malins, sûrement des délinquants de quartier, profitent de la nuit pour voler les batteries et les panneaux de ces lampadaires.
Pour l’instant, aucune personne n’a été appréhendée pour le vandalisme de ces lampadaires. Mais, Amadou 2 Diallo, le président du conseil du quartier Yomboya, soupçonne « les spécialistes (ceux qui installent les panneaux solaires) » d’être derrière ces cas de vol.
« Ce vol a eu lieu avant que je ne vienne à la tête de ce quartier, parce que moi je n’ai fait que 3 à 4 mois ici. A mon arrivée, quand mon équipe et moi avions constaté ces faits, nous en avons parlé aux autorités à tous les niveaux pour qu’une enquête soit ouverte. Mais, rien pour le moment. Et, de notre côté, nous avons mobilisé aussi des jeunes pour nous aider à retrouver ces malfrats. Mais, jusqu’à présent nous n’avons pas pu trouver des coupables. C’est un vol minutieusement fait. Pour le moment, on ne peut accuser que les spécialistes. Vu la hauteur de ces lampadaires, comment peut-on monter jusqu’à arracher ces objets là-bas ? Si ce n’est un spécialiste, ce n’est pas possible. Nous demandons plus de vigilance de la part des citoyens », a indiqué Amadou 2 Diallo.
Pour Ousmane Camara, habitant de Yomboya, c’est le manque d’entretien qui a occasionné le vandalisme des lampadaires. Car, c’est ce manque d’entretien qui les a amenés à leur belle mort dans le quartier.
« Ces lampadaires ont été placés devant moi ici. Mais, je vous jure que jusqu’à présent moi je n’ai pas vu une équipe en train de nettoyer ces panneaux. Si vraiment ces lampadaires donnaient de la lumière, personne n’oserait monter voler les panneaux ou batteries. S’il y avait de l’entretien, ces vols n’auraient pas eu lieu », a dit Ousmane Camara.
De Boké, Mamadou Hady Diallo pour Guineematin.com
