A travers une conférence de presse tenue ce lundi, 14 février 2022, le Collectif des Partis pour l’Alternance (CPA) a dénoncé plusieurs manquements qui caractérisent la gestion de la transition par les nouvelles autorités. Maître Alfred Mathos et ses collègues exigent au CNRD de rectifier le tir, rapporte Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Le président de l’UPG, Me Jean Alfred Mathos et ses collègues réunis au sein du Collectif des partis pour l’alternance (CPA) ne semblent pas satisfaits de la gestion de la transition par le CNRD. A l’occasion d’une conférence de presse tenue ce lundi, à Conakry, ils enjoignent le colonel Mamadi Doumbouya de respecter et de faire respecter la charte de la transition qui l’engage devant le peuple de Guinée et devant l’histoire.
L’un des actes posés par le CNRD, dénoncé par le collectif, concerne le mode de désignation des membres du Conseil national de la transition. « Nous dénonçons le clientélisme et l’exclusion qui ont prévalu à la désignation des quinze membres de la classe politique pour le conseil national de la transition (CNT), ainsi que la rebaptisation de l’aéroport international Conakry-Gbessia avant l’engagement du processus de réconciliation devant aboutir aux résolutions de la commission vérité, justice, paix, pardon et réparation », a souligné Lah Robert Bamba, coordinateur national du CPA.
De son côté, Me Alfred Mathos de l’Union pour le Progrès de la Guinée invite le CNRD au respect de ses engagements. « Nous nous attendons à ce que le CNRD, avec à sa tête le colonel Mamadi Doumbouya, respecte leur engagement solennel devant le peuple de Guinée qu’ils ont pris le 05 décembre. Le CNT a été mis en place, il y a une charte et nous leur disons de respecter cette charte et leur engagement pour que cette transition se passe de manière apaisée et constructive pour tout le peuple de Guinée », a déclaré Me Mathos.
Pour le Collectif des partis pour l’alternance, une période de 3 ans (y compris les 6 mois déjà écoulés), serait suffisante pour finir la transition. « Nous avons décliné un chronogramme qui détermine une durée. Dans notre déclaration, nous avons donné un chronogramme allant du 05 septembre 2021 au 05 septembre 2024. Et nous pensons, raisonnablement, qu’en 3 ans, que cette refondation de l’Etat doit commencer. Et, l’essentiel peut être fait, à savoir : le référendum constitutionnel, le recensement général de la population et surtout les audits pour que ceux qui doivent chercher les suffrages des Guinéens soient des personnes au-dessus de tout soupçon. A cela s’ajoute la réconciliation nationale qui doit passer par la justice, le pardon et la réparation », estime Me Mathos.
Enfin, le collectif déplore également la non publication de la liste des membres du CNRD comme le stipule la charte de la transition. D’après Alfred Mathos et Cie, il est « inadmissible » que la Guinée soit gouvernée par une structure dont on ne connaît pas les membres.
Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com
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