TPI de Kaloum : Ousmane Gnelloy retourne en prison après un ultime renvoi pour « production des preuves »

Ouvert le 19 janvier dernier devant le tribunal correctionnel de Kaloum, le procès de Ousmane Gnelloy Diallo et sa sœur Fatou Gnelloy (en fuite) s’est poursuivi ce lundi, 14 février 2022, à Conakry. Ils sont poursuivis pour « injures et diffamation » par la famille de l’homme politique Cellou Dalein Diallo représentée dans ce procès par : Mme Kesso Diallo, Thierno Sadou Dalein Diallo, Yayé Laouratou Dalein Diallo et Fatoumata Binta Dalein Diallo, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

A l’audience de ce lundi a duré un peu plus d’une demi-heure. Et, les discussions ont été houleuses entre les parties au procès. Mais, à la demande de la partie civile, le tribunal a renvoyé l’audience à huitaine pour « production et diffusion de preuves ». Et, au sortir de la salle d’audience, Me Alseny Aïssata Diallo, avocat de la partie civile, s’est félicité de cette décision du tribunal.

« Ce qui est important dans un procès pénal, c’est surtout l’administration des preuves. Nous avons demandé le renvoi à huitaine et le tribunal a accepté pour la bonne et simple raison que nous avons déjà rassemblé toutes les preuves depuis très longtemps, mais c’est pour que ces preuves-là puissent être à notre portée ici, au tribunal, afin que cela soit administré au tribunal. Voilà le motif réel de cette demande de renvoi… Les preuves sont disponibles, c’est au moment même de la commission de l’infraction qu’on a rassemblé les preuves. Il appartiendra au tribunal de diffuser les preuves dans la salle d’audience, puisque ce sont des injures grossières qui touchent la dignité humaine », a dit Me Alseny Aïssata.

De son côté, Me Sidiki Bérété, avocat de la défense, s’est montré « déçu » par ce renvoi ordonné par le tribunal.

« Le renvoi est contre notre volonté. Mais, quand le vin est tiré, on est tenu de le boire. Vous portez plainte et vous n’êtes pas en même d’administrer les preuves. C’est une procédure de citation directe quand-même. La partie civile devrait être en mesure de venir avec les preuves. On ne peut pas nous citer et commencer à fabriquer les preuves. Je suis franchement déçu. J’étais  opposé à ce renvoi là, mais comme c’est un renvoi qui a été intelligemment fait. Parce que ce jour-là on dit qu’il y aura les réquisitions et plaidoiries. Je crois que tout le monde mérite d’être jugé dans un délai raisonnable… Vous ne pouvez pas garder vos preuves en poche pour les produire à la fin des débats, c’est déloyal. Ce n’est pas normal », a fustigé Me Bérété.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

Facebook Comments Box