Commémoration du Karan Sankhoun SAGUILOUN : la Grande famille de l’érudit annonce les couleurs de la 2ème édition

La Grande famille de l’érudit Karan Sankhoun Diaby, à travers son petit-fils le Khalif El hadj Ibrahima Maïmouna Diaby (petit-fils de cet érudit Diankhanké), organise les 5, 6, 7 et 8 mars prochain une commémoration à la mémoire de leur Grand maître et arrière-grand-père (Karan Sankhoun Diaby). La cérémonie se tiendra à Touba, une sous-préfecture relevant de la préfecture de Gaoual. Et, elle devra réunir les fils, filles et tous les descendants de Cheick Karan Sankhoun Diaby.

Rencontrés hier, mardi 15 février 2022, par un reporter de Guineematin.com, les organisateurs de cet évènement annoncent les couleurs et lancent un appel à tous les descendants de ce grand érudit.

Alhassane Diaby, porte-parole de la grande famille du Cheikh Kharan Sankhoun

« Pourquoi nous le commémorons ? Cheik Karan Sankhoun Diaby, c’est quelqu’un qui a émerveillée l’Afrique de par son savoir. Il a été un résistant et héros contre la pénétration coloniale. On parle de résistant, mais on a oublié les vrais résistants. Il a résisté parce qu’il a voulu sauvegarder la souveraineté personnelle et intégrale de l’islam. C’est un homme qui est venu dans ce bas monde pour une mission qu’il a accomplie. C’est quelqu’un qu’on peut considérer aujourd’hui en Afrique occidentale, pour ne pas dire dans l’Afrique toute entière. C’est l’un des premiers érudits qu’on peut mettre devant la scène internationale. Il a combattu contre l’ignorance, l’inégalité et la pénétration coloniale qui allaient avoir un côté néfaste sur la culture et la science guinéenne. Selon ce qu’on a pu ramasser, il nous a laissé plus 55 livres qui contiennent toutes les sciences islamiques. Cette commémoration aura lieu à Foutah Touba sous l’autorisation de son Khalid qui est Elhadj Ibrahim Maïmouna Diaby et aussi sous l’autorité du chef de l’Etat, le Colonel Mamadi Doumbpuya. Donc, à cette occasion, nous appelons tous les érudits, tous ceux qui ont le savoir qui peuvent discuter de Karan Sankhoun, à Fouta Touba les 5, 6, 7 et 8 mars 2022 à venir débattre sur ce qu’on appelle la perle rare, Karan Sankhoun. C’est une perle rare, parce qu’il a donné à la communauté Diankhaké et à la communauté islamique ce que les autres n’ont pas donné. Ce ne sont pas des éloges qu’on est en train de lui faire, mais ce sont des œuvres qu’il a laissées. Donc, on invite tout le monde, tous ceux qui peuvent contribuer à la réussite de cette commémoration, à venir. Nous lançons un appel solennel à toute la famille du Karan Sankhoun Diabay partout dans le monde de s’y rendre pour honorer cet homme qui n’est pas un homme ordinaire. Tous les événements majeurs de sa vie se sont passés le jeudi. Il est né un jeudi, il a été arrêté un jeudi, il est revenu un jeudi et il est décédé un jeudi », a expliqué Alhassane Diaby, porte-parole de la grande famille du Cheikh Kharan Sankhoun.

Selon les informations, Cheick Karan Sankhoun Diaby est né le 16 mars 1825 à Touba (dans la préfecture de Gaoual). Et, durant sa vie, il a œuvré pour le rayonnement de l’islam en Afrique de l’Ouest et contre la pénétration coloniale en Guinée. Mais, à tort ou à raison, son histoire et ses œuvres ont été négligées, voire omises, dans les annales de l’histoire de la Guinée. Et, c’est pour le réhabiliter que ses descendants ont décidé d’organiser chaque année une commémoration en sa mémoire pour rappeler aux Guinéens qui il était.

« Pourquoi les guinéens ne le connaissent pas ? C’est par manque de communication. Ce qui a propagé le nom des autres résistants, c’était la politique. Et, lui, il n’a pas fait la politique. Il a été vers la dignité de l’homme noir et vers la défense intégrale de l’islam. On n’est obligé de faire cette commémoration, parce qu’il faut donner à César ce qui appartient à César. Les autres ont eu des places que lui il n’a pas eu. Donc, on demande humblement aux autorités guinéennes d’instaurer cet homme à la place qu’il mérite. Au sein de la Guinée, il a été un érudit parmi les érudits de la Umma islamique. C’est pour cela que nous interpellons le Colonel et son gouvernement de réhabiliter cet homme à la place qu’il faut. Il a été oublié, négligé dans l’histoire du pays. C’est pourquoi, nous le commémorons pour demander sa réhabilitation dans l’histoire du pays », a indiqué Alhassane Diaby.

Pour ceux qui souhaitent avoir plus d’informations sur cette grande cérémonie religieuse et culturelle, prière d’appeler ce numéro : +224 625 63 60 91

Mohamed Guéasso DORE pour Guineematin.com

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