Située à plus de 550 kilomètres de Conakry, la commune urbaine de Kouroussa (dans la région administrative de Kankan) est totalement paralysée ce mardi, 22 février 2022. Des femmes en colère y ont manifesté dans la matinée pour exiger leur accès à la mine d’or du quartier Komonko. Une mine fermée à la population il y a un peu plus d’un an. Mais, cette manifestation a été violemment réprimée par les forces de l’ordre. Plusieurs manifestantes ont été molestées à coups de matraques et plusieurs jeunes auraient été arrêtés et conduits au camp militaire de la place.
Selon les informations confiées à Guineematin.com par des sources locales, cette manifestation des femmes dure depuis quatre jours déjà. Et, elle paralyse toutes les activités de la ville. Mais, ce mardi, la tension est plus vive. Les forces de l’ordre postées à l’entrée de la mine de Komonko ont fait usage de la force pour réprimer les manifestantes. Plusieurs femmes ont été battues sur place.
Également, des équipes mixtes de policiers, de gendarmes et de militaires, à bord de plus d’une quinzaine de pick-up, patrouillent le centre-ville et les quartiers périphériques. Les agents ont procédé à l’arrestation de plusieurs jeunes qu’ils soupçonnent d’être en train de les filmer dans leur répression.
Actuellement (13 heures), tous les magasins et boutiques de la commune urbaine sont fermés. Et, les citoyens sont terrés chez eux pour éviter de tomber dans les mains des forces de l’ordre.
« Les agents ont retiré les téléphones de plusieurs jeunes ici. Ça fait quatre jours que la situation est tendue. Des gens ont été arrêtés et conduits au camp militaire. D’autres (dont des pères de familles) ont été conduits à Kankan depuis trois jours », a confié une source locale jointe au téléphone.
A suivre !
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
