Me Moriba Alain Koné, ministre de la justice, visite le TPI de Coyah : « il y a beaucoup à faire »

Maître Moriba Alain Koné, ministre de la justice, des droits de l'homme et garde des sceaux

De passage dans la préfecture de Coyah, le ministre de la justice, des droits de l’homme et garde des sceaux, Me Moriba Alain Koné, a effectué une visite inopinée au tribunal de première instance de Coyah ce mercredi, 23 février 2022. Il était venu s’enquérir des conditions de travail dans cette juridiction de droit commun. Et, au terme de sa visite guidée, le patron du département de la justice a dit avoir constaté un manque de moyens. Il s’est engagé à relever le défi pour doter Coyah d’un tribunal digne de nom, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Pour le ministre de la justice, les conditions de travail au tribunal de Coyah ne sont pas reluisantes. Le garde des sceaux a salué l’engagement des magistrats qui y travaillent et a promis de faire le mieux possible pour atténuer les souffrances.

 

« À mon arrivée, je constate qu’il y a la volonté de nos compatriotes à poursuivre l’œuvre déjà commencée par les nouvelles autorités, à la tête le colonel Mamadi Doumbouya. Je me réjouis de constater cet engagement là. J’ai visité les lieux, je trouve qu’il y a beaucoup à faire. Il y a manque de bureau, il n’y a pas d’espace, tout est serré. Parce que ce n’était pas un tribunal de première instance. Avant, c’était une justice de paix. Et, depuis l’érection de cette justice de paix en tribunal de première instance, les moyens n’ont pas suivi. Donc, nous avons un défi à relever. Nous devons penser à doter Coyah d’un tribunal de première instance digne de nom. Nous allons soumettre les besoins au gouvernement pour voir comment nous pouvons doter le tribunal de Coyah. C’est le peuple qui va mobiliser les moyens à travers son gouvernement. Nous allons regarder aussi au niveau du budget pour voir qu’est-ce qu’on peut faire en termes d’infrastructures », a dit Me Moriba Alain Koné.

Pour le procureur de la République près le tribunal de première instance de Coyah, Sékou Amadou Mansaré, la visite du garde des sceaux dans cette juridiction « augure de l’espoir » et galvanise davantage les magistrats dans leur travail.

Sékou Amadou Mansaré, procureur de la république près le tribunal de première instance de Coyah

« Le ministre était venu pour voir les conditions dans lesquelles nous travaillons, il a visité tous les bureaux, il a pris contact avec tout le personnel : magistrats, greffiers, stagiaires… On a fait un tour dans l’enceinte du tribunal pour voir quels sont les besoins, les conditions dans lesquelles nous travaillons et les difficultés auxquelles nous faisons face. On a également échangé sur beaucoup de choses, notamment sur les dossiers et les procédures. On était avec le régisseur qui a parlé de la prison civile. Vous le savez, Coyah, à un moment donné, n’avait pas de prison civile pour les détenus. La prison civile de Coyah a été répartie çà et là dans les préfectures voisines. Aujourd’hui, c’est l’une des raisons qui font qu’on a du mal à tenir certaines audiences, notamment l’audience criminelle. Parce qu’il faut les moyens pour faire venir les détenus éparpillés un peu partout. Alors, le passage du ministre nous a permis d’échanger sur beaucoup de difficultés, de prendre beaucoup de dispositions. Et, il nous a encouragés. Nous l’avons aussi promis de prendre toutes les dispositions pour que ces procédures qui sont en souffrance et que les détenus qui sont en détention depuis plusieurs années soient jugés dans le meilleur délai et conformément à la loi… Ce passage du ministre augure de l’espoir pour nous. Parce que c’est la première fois que nous échangeons de façon professionnelle avec lui. Ça nous encourage à poursuivre les initiatives qui ont été déjà prises par nous pour que la justice de Coyah puisse relever le défi attendu par la population », a indiqué Sékou Amadou Mansaré.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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