Marché Madina : les prix des denrées inchangés malgré les annonces du gouvernement !

A quelques heures du début du mois de Ramadan, mois de pénitence pour les musulmans, les prix de plusieurs denrées de première nécessité restent exorbitants dans les marchés de Conakry. L’annonce faite par le gouvernement d’une baisse des prix pour alléger le panier de la ménagère ne se ressent pas sur le terrain. Tel est le constat fait par Guineematin.com au grand marché de Madina, dans la commune de Matam.

Les prix des denrées de consommation courante restent élevés sur le marché au grand dam des citoyens qui s’apprêtent à entamer le mois saint de Ramadan. Malgré les annonces du gouvernement, les prix sont intacts sur les marchés. Des commerçants et autres opérateurs économiques du Grand marché de Madina ont fait savoir que rien n’a changé sur le terrain, Ousmane Baldé, vendeur de sucre et de levure, s’est dit surpris car les prix fixés par le gouvernement sont supérieurs à ceux en cours sur le marché.

« J’ai vu le communiqué du gouvernement pour la réduction des prix. Mais, selon leur communiqué pour la diminution des prix, même nous, nous revendons aujourd’hui moins cher par rapport à ce prix. Actuellement, je revends un sac de 50 kg à 375 mille ou 370 mille GNF, selon la qualité du sucre. Ce qui est différent du prix fixé par le gouvernement à 385 mille GNF pour un sac de Sucre de 50 kg. Malheureusement, cette année il n’y pas de clients, contrairement à l’année passée », a-t-il laissé entendre.

Pour M’Bemba Ciré Barry, commerçant à la gare routière de Dabola, il n’y a aucune réduction des prix, notamment sur le cas du riz. « Déjà, l’ancien prix n’a pas varié. Donc, je ne sais pas comment ils ont diminué ça. Parce que le prix ancien n’a pas varié et nous revendons moins cher que les prix fixés par le gouvernement. Le riz varie selon les qualités. Un sac de 50 kg peut coûter 290 mille GNF, tout 300 mille GNF. Quant au sac de farine, il se négocie à 345 mille GNF », a-t-il laissé entendre.

De son côté, Aguibou Sow, commerçant de denrées alimentaires, déplore le fait que le gouvernement ait pris ces mesures seulement à l’approche du Ramadan. « Le gouvernement a mis du temps pour faire la réduction des prix pour le Ramadan afin de faciliter le jeûne. Si c’était pour adoucir le mois de Ramadan ils auraient dû le faire depuis le mois passé. Chez moi ici, le lait en poudre est vendu à 980 mille GNF pour le sac de 25 kilogrammes. Le meilleur lait peut aller jusqu’à 1 million GNF. Un sac d’oignon se négocie entre 120 et 150 mille GNF… ».

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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