Durée de la transition : le FNDC propose 24 mois, à compter du 5 septembre 2021

Les leaders du Front national pour la défense de la constitution

24 mois, c’est-à-dire deux ans. C’est le délai que le FNDC (Front national pour la défense de la constitution) propose pour la durée de la transition en Guinée. Ce mouvement citoyen, qui a piloté la lutte contre le troisième mandat d’Alpha Condé, précise que ce délai s’étend du 5 septembre 2021 (date du coup d’Etat militaire qui a renversé l’ancien président guinéen) au 5 septembre 2023. C’est ce qui ressort du chronogramme de la transition proposé par le FNDC, qui a été rendu public en conférence de presse, ce jeudi 21 avril 2022, a constaté Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Dans ce chronogramme, les activités sont réparties en trois catégories : les activités courantes, les réformes institutionnelles et le retour à l’ordre constitutionnel. Les activités courantes comprennent la surveillance de l’équilibre macro-économique ; la création d’un cadre de dialogue et de concertation permanent entre la junte, les Forces vives de la nation et la communauté internationale ; la mise en place des organes de la transition et la gestion des affaires courantes de l’État ; l’ouverture d’enquêtes judiciaires à l’effet d’organiser des procès sur les crimes de sang et les crimes économiques.

Pour ce qui est des réformes institutionnelles, le FNDC indique qu’elles doivent se dérouler sur une période de 3 mois, dans le but de permettre à la Guinée de sortir de la transition dans un bref délai. Il s’agit notamment de réviser la constitution de 2010 au lieu de rédiger une nouvelle constitution. « En raison du consensus qui a prévalu à l’adoption de la constitution du 7 mai 2010 et des lourds sacrifices consentis par le peuple de Guinée dans la lutte citoyenne pour la sauvegarde des acquis démocratiques qu’elle contient, le FNDC suggère la révision de cette constitution et son adoption par voie référendaire.

La révision des lois organiques : le FNDC suggère la priorisation de la révision des lois organiques ayant des incidences sur le processus électoral en vue d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Il s’agit de : la loi électorale ; la loi sur la Cour constitutionnelle et la loi sur la Cour des comptes. La réhabilitation des institutions de la République pouvant faciliter le retour à l’ordre constitutionnel en priorité : la Cour constitutionnelle ; l’organe indépendant de gestion des élections ; la Cour des comptes », a indiqué Ibrahima Diallo, le chargé des opérations du FNDC, qui a lu le document devant les médias.

En ce qui concerne la troisième étape, le Font national pour la défense de la constitution souhaite que le processus électoral se déroule en 15 mois, avec notamment le recrutement d’un opérateur pour la révision fichier électoral. « Sur la base du dernier audit du fichier électoral effectué par les experts de la CEDEAO en 2020, le FNDC opte pour le recrutement d’un opérateur compétent pour la révision de l’actuel fichier électoral afin de donner la possibilité aux citoyens en âge de voter de s’enrôler. Le FNDC souhaite que cette période de transition soit mise à profit pour organiser des élections communales et nationales », a-t-il souligné.

Pour ce qui est l’organisation des élections, le FNDC propose l’organisation d’un référendum pour adopter la constitution révisée, qui sera suivi du couplage des élections communales et législatives, puis l’organisation de l’élection présidentielle.

Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com 

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