À l’instar des autres pays du monde, la Guinée célèbre ce mardi, 3 mai 2022, la journée mondiale de la liberté de la presse. Dans la commune urbaine de Kankan, cette journée n’a pas connu de célébration officielle, mais plusieurs événements sont envisagés entre dans une dizaine de jours par l’Association des Journalistes de Kankan (AJK).
La structure interpelle les autorités de la transition sur leurs conditions de travail, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
La journée mondiale de la liberté de la presse est une journée de réflexion pour les professionnels des médias sur les questions relatives à la liberté de la presse et à l’éthique professionnelle. En Guinée, elle est célébrée dans un contexte de transition où le pays marque des points dans le classement 2021 de Reporters sans frontières (RSF).
Dans la capitale de la Haute Guinée, l’occasion a été mise à profit par l’Association des Journalistes de Kankan (AJK) pour attirer l’attention des autorités de la transition sur le manque d’une maison commune de la presse. Une ville qui regorge de nombreux médias et d’employés de presse.
C’est ce qu’a indiqué Laye Famo Condé, président de l’AJK. « Nous menons le combat pour l’obtention d’une maison de la presse à Kankan depuis 3 ans. Mais, nous n’avons pas eu gain de cause. Donc, nous profitons de cette journée mondiale de la liberté de la presse, qui est d’ailleurs une occasion pour nous les hommes de médias d’égrainer les différentes difficultés auxquelles nous faisons face, pour demander aux nouvelles autorités de la transition de venir en aide aux journalistes de Kankan en mettant à leur disposition une maison de la presse. Kankan est la deuxième ville de la révolution médiatique en Guinée au regard du nombre de médias qu’on y trouve. Aujourd’hui, Kankan a forcément besoin d’une maison de la presse », a-t-il dit avec insistance.
Il faut signaler qu’une célébration en différé de la journée mondiale de la liberté de la presse est prévue ici à Kankan les 21 et 22 mai. Il est prévu l’organisation d’une série d’activités qui va réunir les acteurs politiques et de la société civile ainsi les autorités administratives. La démarche vise à explorer les questions liées à la violation de la liberté de la presse et de préconiser des solutions concrètes pour y faire face.
De Kankan, Souleymane Kato Camara pour Guineematin.com
