Alors qu’il s’annonçait depuis quelques semaines, le rapprochement entre le RPG Arc-en-ciel et l’UFDG est désormais officiel. Une délégation de l’ex-parti au pouvoir a pris part à une réunion de concertation tenue ce mercredi, 11 mai 2022, au siège de son rival, avec lequel il a eu des relations assez tendues pendant les 11 ans du régime Alpha Condé.
Alors que ce rapprochement suscite de l’étonnement et des interrogations chez de nombreux Guinéens, Sékou Souapé Kourouma apporte des explications sur cette situation. Ce membre du Bureau politique national du RPG Arc-en-ciel rappelle qu’en politique, il n’y a ni allié ni adversaire éternel. Il l’a dit au sortir de la rencontre tenue au siège de l’UFDG, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.
« En politique, il n’y a pas d’adversaire à perpétuité, ni d’allié pour toujours. Les alliances se nouent en fonction des intérêts et des circonstances. Dans un passé récent, nous étions des grands adversaires au PUP, mais ce passé ne nous a pas empêchés de se retrouver en 2010 dans une alliance qui a porté le président Alpha Condé au pouvoir. Donc, comme je l’ai dit, il n’y a pas d’adversaire à perpétuité, ni d’allié pour toujours.
Les circonstances d’aujourd’hui exigent que toutes les forces politiques se retrouvent pour faire face à la nouvelle situation qui est la fixation unilatérale de la durée de la transition à 39 mois », explique ce responsable du RPG Arc-en-ciel. Il souligne d’ailleurs que ce n’est pas la première fois que le RPG et l’UFDG s’associent pour mener une lutte commune.
« Quand l’UFDG a tenu son premier meeting, moi Sékou Souapé Kourouma, en tant que secrétaire de la jeunesse du RPG, j’étais présent à ce meeting. Vous pouvez demander à Bah Oury et à d’autres militants de l’UFDG à cette époque. Donc, en politique, nous ne sommes pas des ennemis, nous sommes des adversaires. Et nous sommes des adversaires sur une situation donnée, selon une circonstance.
Nous sommes aujourd’hui ensemble, parce que nous avons mené le combat démocratique depuis les années 1990, nous nous retrouvons aujourd’hui face à la même situation, on est obligés donc de se comprendre et de faire face à la nouvelle situation », a indiqué Sékou Souapé Kourouma.
Mamadou Yaya Petel Diallo pour Guineematin.com
