Boké : le préfet, Colonel Seny Silver Camara donne 24H aux occupants des emprises des voiries urbaines

Colonel Seny Silver Camara, préfet de Boké

Les occupants des emprises des voiries urbaines de Boké ont 24 heures pour quitter les lieux qu’ils occupent. A défaut, ils seront déguerpis de force. Cet ultimatum a été donné dans la matinée de ce mardi, 24 mai 2022, par le Colonel Seny Silver Camara, préfet de Boké. Et, cela préoccupe déjà certains commerçants de la ville, rapporte un des correspondants de Guineematin.com à Boké.

De la devanture de la préfecture à Gorèye, en passant par à Koulifanya et Dembaya, le préfet de Boké est allé annoncer sa décision de déguerpir les emprises de la route. Dans son marathon, il s’est abstenu de faire une quelconque déclaration aux médias locaux, mais il a de vive voix informé les occupants des lieux du délai qu’il compte leur aider avant de tout dégager.

Visiblement, cette décision de l’autorité préfectorale a pris de court les commerçants. Et, Ibrahima Baldé ne comprend pas cette attitude du préfet.

Ibrahima Baldé, citoyen

« Je suis un peu concerné par cette affaire, parce que je suis aussi au bord de la route. Les citoyens que nous sommes, certains d’entre nous gagnent le quotidien au bord de la route. Le fait de nous demander de quitter, je ne sais pourquoi, me choque beaucoup. On a tous vu le marché qui a été démoli devant nous pour la construction d’un soi-disant marché moderne. Mais, jusqu’à présent, rien n’est fait sur place. S’ils n’ont aucun projet pour l’instant, qu’ils nous laissent tranquille. Parce qu’on sait tous qu’après cette opération, rien de concret ne va se passer », dit-il avec plein de désespoir.

Tout comme chez Ibrahima Baldé, cette annonce du préfet Seny Silver Camara n’est pas du goût de Djamal Diané.

Djamal Diané, citoyen

« Ils (les autorités) étaient venus une première fois sous le régime Condé pour nous demander de dégager de la route, on a fait cela. C’était là-bas la route, près du poteau. Dans le cas où on ne dégage pas les poteaux, est-ce que c’est normal que des corps habillés reviennent nous demander encore de quitter ? Ce n’est pas normal ce qu’ils font est ce qu’il y a un agent de l’habitat avec eux ? Non ! Les corps habillés ne sont pas de la matière, ou bien ils veulent intimider les gens ? Ils n’ont qu’à venir encore casser nos maisons alors, comme c’est eux qui détiennent la force et le pouvoir », a indiqué Djamal Diané.

De Boké, Mamadou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 623360413

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