Kamsar (Boké) : les cadres impliqués dans l’organisation des examens nationaux prêtent serment

Il s’agit pour les enseignants de la sous-préfecture de Kamsar (dans la préfecture de Boké), ainsi que les secrétaires, les délégués et les agents de la sécurité et de la santé engagés cette année dans le processus des examens nationaux de mettre la main sur le Coran ou la Bible (selon la confession religieuse de chacun) et de jurer de travailler honnêtement dans le respect des principes.

Cette opération de prestation de serment a eu lieu dans deux sites (dont le lycée M’bow) ce mardi, 31 mai 2022, sous la houlette du directeur préfectorale de l’éducation (DPE) de Boké, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Boké.

Ibrahima Fofana, DPE de Boké


« Moi (en précisant son nom et sa fonction), m’engage à respecter et à faire respecter l’acte d’engagement sur l’honneur que je viens de signer. Je le jure
». C’est ce que chacun des acteurs impliqués dans l’organisation des examens nationaux a prononcé ce mardi devant Ibrahima Fofana, le DPE de Boké. Et, dans son intervention, la première autorité préfectorale de l’éducation à Boké a demandé aux enseignants d’être sérieux et de n’est pas démissionner.

« Nous sommes des enseignants et nous avons le devoir de bien faire. Dans chaque chose il faut trouver un début. Pour arrêter les mauvaises pratiques, voici le début. Il ne faut pas que les candidats qui n’ont rien appris toute l’année passent, ils ne vous le pardonneront pas. Parce que dans ce cas ils seront déclarés admis et n’ont pas le niveau de la nouvelle classe, mais ils ne pourront pas se retourner non plus. Les enseignants doivent accepter ça. Ceux qui refuseront de jurer sont des démissionnaires. Ils nous auront montré qu’ils organisent mal les évaluations dans leurs classes », a dit Ibrahima Fofana.

De son côté, Abdoulaye Conté, un des membres de la commission surveillance, a assimilé cette prestation de serment à une prise de conscience.

Abdoulaye Conté

« Cela est une prise de conscience. Même si ce n’est pas la prestation de serment, je sais qu’on a des mauvaises pratiques. Il y a certains qui aident les élèves coûte que coûte pour aller en classe supérieure même s’ils n’ont pas le niveau. Avec cet acte, ça va conscientiser tout le monde. Même si certains voulaient frauder, maintenant ils auront peur. Notre pays est en retard et je pense que tout doit commencer par l’école », a-t-il indiqué après avoir prêté serment.

Pour sa part, Tidjane Touré, professeur de physique dans plusieurs écoles privées de Kamsar, estime que cette prestation de serment est une preuve du manque de confiance entre les acteurs de l’éducation.

Tidjane Touré, professeur de physiqu

« En réalité, ce pays a besoin de ses fils pour sa réussite. Maintenant, que chacun vienne jurer devant Dieu, c’est une chose importante. Je me dis que c’est normal de faire jurer tout le monde, parce que il y a des doutes entre les acteurs de ces examens. Maintenant, pour restaurer cette confiance, il faudrait impliquer cette manière », a-t-il dit.

De Boké, N’Diaré Diallo pour Guineematin.com

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