L’heure est aux derniers réglages dans les écoles pour l’entame des examens scolaires de la session 2022 dont le lancement est prévu le 06 juin. L’école des aveugles et malvoyants du centre Sogué de Jean Paul 2, dans la commune de Ratoma, qui présente 5 candidats à l’examen d’entrée en 7ème année, a tout mis en œuvre pour obtenir de bons résultats. Tel est le constat fait par un reporter que Guineematin.com a dépêché sur place hier, mardi 31 mai 2022.
Delphine Sénia Zoumanigui, directrice de l’école du centre SOGUE des aveugles et malvoyants, interrogée par notre reporter, a fait savoir que tout le monde est à pied d’œuvre pour aller aux examens nationaux. Après avoir bouclé les programmes annuels, enseignants et candidats sont de plein pied dans les cours de révisions pour obtenir de bons résultats.
« Cette année, nous n’avons pas connu de perturbations préjudiciables au déroulement des programmes. Actuellement, nous sommes en phase des évaluations. Nous avons 5 candidats pour l’examen d’entrée en 7è année, dont une fille. Ici à l’école du centre SOGUE des aveugles et malvoyants, nous sommes prêts pour l’examen. Vous savez le travail que nous faisons, ce n’est pas un travail d’une seule personne… Nous continuons à préparer les examens. Vous savez, chaque école veut réussir à l’examen. Donc les préparatifs vont bon train à l’école des aveugles et malvoyants. Et moi, mon souhait est que le centre SOGUE ait 100% d’admis. A l’heure qu’il fait, tout le monde est à pied d’œuvre. Moi-même je vais dans les salles de classe pendant les révisions pour travailler avec les enfants. J’étais enseignante en situation de classe et je suis toujours en situation de classe. J’entre dans les classes avec les enseignants, on travaille ensemble pour offrir une formation de qualité aux enfants », a indiqué la directrice.
Une campagne de lutte contre la fraude est engagée par les autorités. Elle vise à moraliser les examens dans notre. Une initiative saluée par Delphine Sénia Zoumanigui qui soutient toutefois que ses candidats ne sont pas concernés par la fraude. « Empêcher les fraudes pendant les examens, c’est quelque chose que l’on fait chaque année. Mais la chance que nous avons, c’est que les enfants que nous avons n’ont même pas la possibilité de frauder. Ils ne sont pas habitués à la fraude et on ne leur a jamais donné cette possibilité. Ils n’ont aucun moyen pour ça puisque d’abord ils ne voient pas, ensuite, nous avons exigé à ce qu’il y ait de la rigueur dans la surveillance pour que chacun obtienne ce qu’il a mérité. Nos candidats, en allant dans la salle d’examen, vont avec leurs tablettes et poinçons… »
Parlant des enseignants qui sont chargés d’accompagner ces élèves malvoyants, la directrice rassure. « Les enseignants qu’on choisit ici comme surveillants pour transcrire les sujets en braille, on leur donne des instructions fermes et on les met en demeure de ne pas communiquer avec les candidats. Parce qu’ils sont là, c’est pour préparer leur avenir et on ne doit pas jouer avec ça. Aimer l’enfant, ce n’est pas de l’aider à voler, mais c’est de l’aider à être honnête, juste et travailleur. Donc, il faut être rigoureux avec l’enfant. Il dira que vous êtes méchant, mais à la longue, il va dire oui, c’est vous qui l’aimez. Donc ici, nous sommes fermes sur ces dispositions notamment de rigueur dans l’encadrement des enfants », a dit Delphine Senia Zoumanigui.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
Tél: 622919225
