Dr Fodé Oussou Fofana est l’un des acteurs politiques et sociaux qui se sont rendus ce vendredi, 3 juin 2022, dans la famille de Thierno Mamadou Diallo, l’élève tué par balle mercredi dernier, à Hamdallaye 2, en banlieue de Conakry. Ces responsables du G58 (entité regroupant 58 partis politiques dont l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et l’UFR de Sidya Touré), du RPG Arc-en-ciel et alliés, ainsi que de plusieurs centrales syndicales et d’organisations de la société civile, sont venus présenter leurs condoléances aux parents du jeune homme. A cette occasion, le vice-président de l’UFDG a exprimé sa tristesse et sa colère face à ce meurtre, le premier du genre depuis la prise du pouvoir par le CNRD.
« Nous sommes tristes qu’on soit encore capable de se retrouver dans cette situation. Un enfant qui devait faire le brevet, à la fleur de l’âge, qu’on abat comme si c’était un animal se trouvant dans la brousse. C’est choquant et c’est énervant. Nous avions cru aux discours du colonel Mamadi Doumbouya. On ne pensait pas que cela était encore possible. Rien ne justifie qu’on tue quelqu’un, même si c’est au cours d’une manifestation violente. Même si ce garçon était dans la rue avec des cailloux, on ne devait pas le tuer. Le rôle des forces de l’ordre, c’est d’encadrer les manifestations. Mais quand les agents quittent leurs bases, ils viennent avec des armes, avec des fusils chargés, c’est qu’ils ont eu déjà l’intention de tirer avant d’être sur le terrain.
Sinon, tout le monde sait que pour encadrer une manifestation, il faut utiliser ce qui est convenu d’être utilisé, c’est-à-dire les armes conventionnelles », a dit Dr Fodé Oussou Fofana, avant d’exiger toute la lumière sur cette affaire. Il demande aux autorités d’identifier et de sanctionner l’auteur de ce crime pour mettre fin aux tueries qui sont souvent enregistrées lors des manifestations en Guinée. « Cette situation doit être éclairée. On doit identifier (l’auteur du meurtre) parce que l’équipe qui était sur le terrain est connue. Le procureur général a dit que d’ici mardi, on saura ce qui s’est passé. J’espère que celui qui a tiré sur ce jeune homme va servir d’exemple aux forces de défense et de sécurité.
J’espère qu’à partir de ce décès là, la prochaine fois qu’ils vont sortir sur le terrain pour encadrer une manifestation, ils s’arrangeront à laisser leurs fusils et leurs balles pour aller se servir de ce qui est convenu d’être utilisé en matière de maintien d’ordre. On n’est pas dans la jungle, on ne peut pas accepter qu’on continue à tuer les Guinéens comme si c’était des animaux. Ça c’est inacceptable. J’espère qu’on va y mettre fin et que ce jeune va être le dernier à être massacré par les armes dans notre pays », a dit ce proche de Cellou Dalein Diallo.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
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