Pascal Bamou du Budget : « malgré l’augmentation du prix du carburant, l’économie guinéenne se porte bien »

Pascal Bamou Lama, chef de la section administration générale et de souveraineté à la Direction générale du Budget

Depuis lundi dernier, 30 mai 2022 (et jusqu’à ce vendredi), un Collectif des acteurs de la société civile pour le contrôle de la transparence budgétaire participe à un atelier de formation dans un réceptif hôtelier de la place. Une rencontre animée par des cadres du ministère du Budget dont Pascal Bamou Lama, le chef de la section administration générale et de souveraineté à la Direction générale du Budget.

Interrogé hier, jeudi, par un reporter de Guineematin.com, cet économiste et formateur soutient que l’économie de la Guinée se porte bien en dépit de la conjoncture internationale marquée par une envolée des prix des produits pétroliers. Mais avant, il a abordé les questions liées aux étapes de préparation du budget, la chaîne des dépenses, la transparence budgétaire et les outils de contrôle mis en place pour faciliter l’appropriation citoyenne du budget.

Selon Pasacal Bamou Lama, l’objectif dans ce module est d’expliquer aux membres de la société civile le processus lié à la préparation du budget de l’Etat mais également la transparence requise pendant et après l’exécution.

Pascal Bamou Lama, chef de la section administration générale et de souveraineté à la Direction générale du Budget

« Du calendrier budgétaire à l’enjeu par rapport à la préparation du budget de l’Etat,  les acteurs de la société civile doivent être outillés et préparer à comprendre et à expliquer plus facilement le Budget de l’Etat. Les différents présentateurs se sont relayés pour montrer comment est-ce que ces déclinaisons sont faites des stratégies globales aux stratégies sectorielles », a-t-il expliqué.

Parlant de la chaîne des dépenses de l’Etat, Pascal Bamou Lama souligne que c’est pratiquement une chaîne informatisée et opérationnelle.

« C’est une application qui permet d’intégrer toutes les dépenses publiques. La chaîne est totalement informatisée. Elle permet de déverser le budget voté par le Parlement sur cette chaîne. Cela nous permet de faire un reporting et un suivi régulier sur toutes les dépenses publiques ».

Pour une meilleure implication des acteurs de la société civile sur la chaîne, poursuit-il, le gouvernement opte à la multiplication de leur formation et leur l’initiation au processus d’élaboration du budget et de son contrôle citoyen.

« On essaie d’initier les acteurs de la société civile aux pratique d’élaboration du budget et de son exécution. Ensuite, nous élaborons trimestriellement des rapports d’exécution budgétaire qui sont publiés et toujours dans le souci de transparence, nous organisons chaque année le débat d’orientation budgétaire au Parlement où la société civile est considérée comme acteur à part entière aux côtés du secteur privé, du gouvernement et du parlement. Egalement, et comme c’est un travail de tous les jours, cette pratique s’améliore du jour le jour avec la multiplication des outils de contrôle et l’implication de plus en plus active des acteurs de la société civile dans la promotion de la bonne gouvernance », a indiqué Pascal Bamou.

D’ailleurs, rappelle-t-il, la transparence budgétaire est un outil de bonne gouvernance et de cet fait, des efforts sont multipliés par le gouvernement pour informer et impliquer les citoyens dans le contrôle de la transparence budgétaire.

Abordant les questions liées aux réalités économiques actuelles du pays, ce responsable du Budget soutient que l’économie guinéenne se porte bien en dépit de cette augmentation du prix du carburant à la pompe, intervenue le 1er juin 2022.

« Mon appréciation est que notre économie se porte bien. Et l’augmentation du prix du litre du carburant à la pompe est liée à l’augmentation vertigineuse du prix des produits pétroliers au niveau international à cause des facteurs exogènes que nous connaissons tous. La Guinée ne produit pas le pétrole et ne dispose pas de raffinerie et même les pays producteurs de pétrole, n’ont pas été épargnés par cette conjoncture internationale. Donc cette augmentation est liée à cette situation à l’international. Même s’il faudrait que cette augmentation tienne en compte, au mieux que cela puisse être, du coût de la vie dans notre pays », conclut-il

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél. : 628 08 98 45

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