Hausse du prix du carburant : l’UFR dénonce une mesure « excessive et unilatérale »

L’union des forces républicaines (UFR) désapprouve totalement la hausse du prix du carburant, annoncée il y a quelques jours par le gouvernement guinéen. Le parti dirigé par Sidya Touré dénonce une décision excessive, prise de façon unilatérale par les autorités de la transition. C’est en tout cas la position exprimée par Hadja Fatoumata Camara, vice-présidente de la formation politique, au cours de l’assemblée générale hebdomadaire de l’UFR, ce samedi 4 juin 2022.

Hadja Fatoumata Camara, vice présidente l’UFR

« Pour augmenter le prix des produits pétroliers, je crois qu’il fallait associer les acteurs de la société civile, les centrales syndicales, la chambre nationale de commerce et les consommateurs. C’est en commun accord avec tous ceux-ci que le gouvernement devrait prendre la décision d’augmenter le prix du litre de carburant à la pompe. Ce sont des produits très sensibles. Sans le carburant, on ne peut pas vivre. Et vous avez vu, chaque fois qu’il y a augmentation du prix du carburant, la vie devient chère. Déjà, vous savez ce que nous sommes en train de vivre : la vie est très chère, les ménagères souffrent, les transporteurs souffrent, il n’y a pas de transport en commun, le seul et unique train qu’on avait ne marche plus.

A leur arrivée, ils (les militaires du CNRD) avaient réduit le prix du carburant de 1000 francs guinéens. A mon avis, ils auraient dû remettre ces 1000 francs guinéens et ramener le prix du litre de carburant à 11 000 francs guinéens. Mais ce qu’ils ont fait, c’est excessif… Donc, nous à l’UFR, nous dénonçons cette mesure prise de façon unilatérale. Ailleurs aussi, il y a eu l’augmentation du prix du carburant. Mais ces pays qui ont augmenté le prix des produits pétroliers ont, à l’avance, pris des mesures d’accompagnement », a-t-elle fait remarquer, ajoutant que compte tenu de ce qui se passe, « le CNRD ne nous inspire pas confiance ».

L’augmentation du prix du carburant a été accueillie avec beaucoup de surprise par les Guinéens. La décision du gouvernement a suscité des mouvements de protestation, puis de heurts entre manifestants et forces de l’ordre, au cours desquels Thierno Mamadou Diallo, un jeune homme de 19 ans, a été tué par balle au quartier Hamdallaye 2, en banlieue de Conakry. Un meurtre que l’Union des forces républicaines condamne avec fermeté. « C’est vraiment regrettable. Nous condamnons fermement cet acte perpétré contre ce jeune à la fleur de l’âge, qui était candidat au brevet. Il ne faut plus qu’il y ait des personnes tuées dans notre pays à cause de quoi que ce soit », a lancé Hadja Fatoumata Camara.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél: 622919225 

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