Conakry : le Barreau de Guinée organise la 5ème session de formation des avocats guinéens

Me Djibril Kouyaté, président du Conseil de l’ordre national des avocats de Guinée

Le Barreau de Guinée et l’association Afrique et droit, ont lancé ce lundi, 6 juin 2022, les travaux de la 5ème session de formation des avocats guinéens. Le but est de renforcer les capacités des participants pour leur permettre de mieux exercer leur travail. La cérémonie d’ouverture des travaux a connu la présence de la secrétaire générale du ministère de la justice et des droits de l’homme, a constaté un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

C’est sous le thème : « Regard croisé sur les pratiques de la profession d’avocat en Guinée et en France » que cette session de formation est organisée. Du 6 au 10 juin, les avocats guinéens vont échanger avec des experts en droit français et guinéen. « L’événement de ce jour illustre la volonté permanente du Conseil de l’ordre de contribuer à la formation et au renforcement des capacités. Ce thème s’imposait à nous de manière impérieuse. Les problèmes de procédure se posent avec acuité et chacun y va de son interprétation », a fait remarquer Me Djibril Kouyaté, président du Conseil de l’ordre national des avocats de Guinée.

Le bâtonnier a ensuite remercié leurs partenaires, qui aident le Barreau de Guinée à renforcer continuellement les capacités de ses membres. « Nos formateurs ici présents, de par la fréquence de leur présence chez nous, nous ont démontré la valeur du serment et de l’amitié. Comme nous l’avons déjà dit il y a 3 ans, beaucoup d’avocats de notre barreau qui ont professionnellement atteint l’âge de la maturité, se sont abreuvés à l’eau de source de la collaboration de l’association Afrique et droit, et le service continue. Oui, nos partenaires et amis se sont impliqués gracieusement dans la formation de la majorité des avocats guinéens, je tiens à les remercier vivement », a dit Me Djibril Kouyaté.

Me Abdoul Kabèlè Camara

 Cette session de formation est le fruit d’une longue collaboration qui a commencé en 2002 à Versailles (France) entre les praticiens du droit des deux pays. Et c’est Me Abdoul Kabèlè Camara, avocat et ancien ministre guinéen, qui est l’initiateur de cette collaboration. Pour lui, la formation est indispensable pour rendre les avocats plus performants. « La formation, c’est la clé de voûte qui permettra au barreau d’être encore plus performant. Il n’y a pas de magistrats compétents s’il n’y a pas à côté des avocats performants. C’est à cela que s’attèlent tous les confrères du conseil de l’ordre. Je les félicite et les encourage », a dit Me Abdoul Kabèlè Camara.

Me Dinah Sampil, avocat au barreau de Guinée

De son côté, Me Dinah Sampil, avocat au barreau de Guinée, s’est réjoui de la tenue de cette session, qui va permettre aux avocats guinéens de se mettre au diapason des évolutions enregistrées dans ce domaine. « Ça nous donne un sentiment de confiance davantage, parce que comme vous le savez, la séance du droit évolue à une vitesse vertigineuse aussi bien verticalement que de façon horizontale. Verticalement, parce que les codifications se font tous les jours, il faut les maîtriser. Horizontalement, parce que de nouvelles branches du droit apparaissent, il faut donc les avoir en mémoire pour ne pas être en reste par rapport aux autres pays dans cette phase de mondialisation », a souligné l’ancien bâtonnier.

Présente à l’ouverture de cette session de renforcement des capacités des avocats guinéens, Mme Irène Marie Hadjimalis, secrétaire générale du ministère de la justice et des droits de l’homme, a salué cette initiative. Elle espère que les résultats des travaux pourront consolider l’accès à la justice en Guinée.

Mme Irène Marie Hadjimalis, secrétaire générale du ministère de la justice et des droits de l’homme

« J’appelle de tous mes vœux, à un débat le plus large, profond et serein sur ce thème, afin que les résultats qui en émergent contribuent à consolider l’accès à la justice et aux procès équitables. L’équilibre entre sécurité et liberté aide à renforcer le caractère absolu des droits fondamentaux qui fondent l’égale dignité de chaque personne humaine. Notre voix à nous, professionnels du droit, n’est pas toujours entendue, ce n’est pas pour autant que nous ne sommes pas certains d’avoir raison. Car il n’y a pas de justice sans réflexion commune, sans tolérance réciproque, sans vérité et sans primauté de la loi », a-t-elle rappelé.

Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com 

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