Labé : L’Université abrite « le Vendredi de l’Entrepreneuriat », une initiative du FONIJ pour redonner espoir à la jeunesse

L’Université Hafia de Labé vient d’abriter « Le Vendredi de l’Entrepreneuriat », un espace d’échange, d’orientation, de partage d’informations, de réseautage entre les jeunes promoteurs et les acteurs de l’écosystème entrepreneurial créé par le Fonds National d’Insertion des Jeunes (FONIJ), relevant du Ministère de la Jeunesse et des Sports, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

 

Cet évènement a été organisé pendant l’immersion gouvernementale dans la région de Labé et au lendemain de la formation, par le FONIJ, d’une trentaine de jeunes à l’esprit d’entreprise. La rencontre a été présidée par le ministre de la jeunesse et des sports, Lansana Béa Diallo entouré pour la circonstance de plusieurs autres membres du gouvernement de la Transition : Dr Diaka Sidibé de l’Enseignement Supérieur, Mamoudou Nagnalen Barry de l’Agriculture et Ousmane Gaoual Diallo de l’Urbanisme et porte-parole du gouvernement.

Sur l’objectif de la rencontre, le ministre de tutelle, Lansana Béa Diallo a expliqué que « Le Vendredi de l’Entrepreunariat » est un projet très innovant et important.

Mariama Ciré Baldé, Directrice Générale du FONIJ

« Pourquoi, c’est important ? C’est parce que nous sommes dans un pays qui veut se construire. Quel modèle il faut donner à la Guinée pour qu’elle puisse sortir effectivement de la pauvreté qu’on rencontre au quotidien ? Comment sortir du désespoir de beaucoup de jeunes aujourd’hui de terminer l’université, avoir des diplômes et se retrouver sur le marché du travail sans aucune perspective ? Ce Vendredi de l’Entreprenariat est surtout cet état d’esprit qu’on donne aux gens, que la Guinée peut être sauvée que par ce modèle. Un modèle par lequel des jeunes peuvent porter des projets pour pouvoir innover, et savoir qu’il y a des perspectives qui existent pour eux. L’Entreprenariat permet de situer les jeunes à avoir un modèle de business, à créer un réseau qui leur permet de grandir et de faire vivre leurs familles. Cet état d’esprit est donc très important. Retenons que dans toutes les écoles on nous lance un pas, souvent on sort avec des grands diplômes, on vire sur le marché du travail où on ne sait pas quoi faire. Espérons que cette initiative sera démultipliée un peu partout à travers la Guinée » a-t-il déclaré.

Parmi les 30 jeunes formés par le FONIJ, Aïssatou Amadou Baldé, diplômée de l’Université de Labé a déjà son entreprise qui transforme les produits locaux pour la commercialisation dans la ville.

« C’est à travers le FONIJ que j’ai pu monter un premier Pitch et présenter devant un investisseur pour décrocher un marché. Ils veulent revenir encore avec une nouvelle forme d’accompagnement des jeunes dans le cadre de l’entrepreneuriat à travers des cours. Avant de rencontrer le FONIJ, j’avais des Pitch qui n’avaient pas bien répondu, aujourd’hui, avec le FONIJ j’ai pu améliorer mes activités. J’ai travaillé auparavant avec le PNUD mais il faut reconnaitre que le FONIJ m’a fait passer d’un point A à un point B. J’ai de l’espoir que j’aurais un nouveau bailleur pour accompagner mes projets. Ce qu’il faut noter, la transformation des produits locaux valorise la femme », a-t-elle expliqué.

 Malgré les résultats positifs qu’il a obtenus à court terme, le FONIJ manque de moyens pour ses nobles ambitions.

Lansana Béa Diallo, ministre de la jeunesse et des sports

« Le FONIJ n’a pas les moyens nécessaires qu’il faut pour accompagner tous les jeunes entrepreneurs, donc nous faisons un co-réseautage entre ces partenaires techniques et financiers et comme ça, une fois la présentation du pitch, les partenaires techniques et financiers voient qu’ils sont intéressés par un projet, ils mettent les fonds à disposition. Et le FONIJ est là pour tout ce qui est suivi et évaluation pour pérenniser leurs structures et aider ces jeunes à rembourser sans difficultés » a déclaré la directrice générale du Fonds National pour l’Insertion des Jeunes (FONIJ), Mariama Ciré Baldé qui lance un appel aux institutions de micro finances et aux banques.

« Qu’elles viennent accompagner ces jeunes.

 

Le FONIJ aussi est là en fonction de nos disponibilités et nos moyens nous verrons comment accompagner certains parmi eux. Le FONIJ a toujours travaillé à Conakry depuis sa création en 2007, ça fait deux à trois ans que nous avons décidé de décentraliser d’aller vers nos cibles parce qu’on s’est rendu compte à chaque fois que nous organisons, si on fait appel, les meilleurs viennent de l’intérieur du pays. Au lieu de les faire venir chaque fois à Conakry pour être former on a décidé d’aller vers eux, nous venons de Kankan on a fait un mois et deux semaines pour former les jeunes qu’on a accompagné financièrement. La prochaine activité pour le renforcement de capacité en entreprenariat et le financement d’un certain nombre de jeunes entrepreneurs. Nous comptons venir vers le Foutah ou en Forêt, ça dépendra de la décision de l’autorité concernée en l’occurrence notre ministre de tutelle, Lansana Bea Diallo », a-t-elle précisé.

Depuis Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 622 269 551 & 657 269 551 & 664 467 171

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