Fraude au BEPC : 5 mois de prison avec sursis requis contre Alsény, Youssouf et Amara Camara

Le jugement des auteurs présumés des cas de fraude commis lors de l’examen du BEPC (Brevet d’études du premier cycle) a débuté ce mercredi, 15 juin 2022, au Tribunal de première instance de Mafanco. Sur les 11 personnes poursuivies par le parquet de cette juridiction, 3 ont comparu aujourd’hui. Tous ont plaidé coupables des faits articulés contre eux. Le ministère public a requis 5 mois d’emprisonnement assorti de sursis contre eux, a constaté un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

Alsény Camara, Youssouf Camara et Amara Camara, sont les trois prévenus qui ont comparu lors de cette première audience. Et tous les trois ont reconnu les faits pour lesquels ils sont poursuivis.  « Je reconnais les faits. J’ai fait de la substitution. Je me suis substitué à un candidat, qui est le petit frère d’un ami. Je voulais l’aider parce qu’il m’a dit qu’il est malade et que le lundi, il ne pouvait pas aller affronter les épreuves. Quand le surveillant a vérifié la carte et la photo, il s’est rendu compte que je n’étais pas le vrai candidat titulaire de la carte », a expliqué Alsény Camara, étudiant.

Youssouf Camara, élève en classe de Terminale sciences mathématiques, a aussi reconnu s’être substitué à un candidat, qui a sollicité son aide pour avoir le BEPC. « C’est un voisin, Ibrahima Sory Cissé, qui est venu me voir très tôt le lundi 13 juin dernier, alors que je m’apprêtais à envoyer le véhicule de mon papa au garage pour la réparation, il m’a dit qu’il voulait que j’aille faire les épreuves de chimie et d’ECM pour lui. Il m’a beaucoup plaidé. Lui et moi, nous sommes dans le même quartier. On fait tout ensemble dans notre quartier à Matam. C’est pourquoi j’ai accepté d’aller composer à sa place », a déclaré Youssouf Camara.

Au terme des débats, le ministère public, considérant que les prévenus sont des délinquants primaires, a demandé au tribunal de retenir Alsény Camara, Youssouf Camara et Amara Camara dans les liens de prévention des faits de substitution qui leur sont reprochés. Et pour la répression, il a demandé au tribunal de les condamner à 5 mois d’emprisonnement assorti de sursis. De son côté, l’avocat de la défense a soutenu les réquisitions du ministère public, demandant au tribunal d’accorder des circonstances atténuantes aux trois prévenus.

Finalement, le juge Souleymane Traoré a renvoyé le dossier 20 juin prochain pour rendre sa décision.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél: 622919225

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