Fraude au BEPC : 6 surveillants jugés par le tribunal de Mafanco

Comme annoncé précédemment, le jugement des auteurs présumés des cas de fraude commis lors de l’examen du BEPC (Brevet d’études du premier cycle) a débuté ce mercredi, 15 juin 2022, au Tribunal de première instance de Mafanco. Après un premier groupe de trois prévenus (deux élèves et un étudiant), un autre groupe de huit personnes (deux élèves et six enseignants) a comparu cet après-midi devant cette juridiction.

 Les deux élèves (Alpha Mamadou Bah et Mamadou Aliou Diallo) ont reconnu les faits de fraude au BEPC pour lesquels ils sont poursuivis. Mais les surveillants, eux, ont tous plaidé non coupables des faits mis à leur charge. Il s’agit de Mme Fatoumata Binta Danfa, institutrice en classe de 4ème année,

Hawa Kourouma, institutrice en classe de 3ème année, Mohamed Lamine Dramé, instituteur en classe de 2ème année, Mohamed Kindo Sylla, instituteur en classe de 5ème année, Mamadou Alpha Diallo, professeur d’anglais, et

Abdoulaye Sangaré, professeur de chimie et physique. Tous ces enseignants ont assuré n’être nullement impliqués dans ces cas de fraude pour lesquels ils se retrouvent aujourd’hui devant la justice.

Après les débats, les réquisitions et les plaidoiries ont immédiatement suivi. Dans son réquisitoire, le ministère public, représenté à cette audience par le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Mafanco, Abdoulaye Israël Kpoghomou, a demandé au tribunal de condamner Alpha Mamadou Bah et Mamadou Aliou Diallo, tous les deux candidats au BEPC, à 8 mois d’emprisonnement assorti de sursis. Quant aux surveillants, le ministère public a requis un an d’emprisonnement assorti de sursis contre Mamadou Alpha Diallo, professeur d’anglais, et Abdoulaye Sangaré, professeur de chimie et physique.

S’agissant de Fatoumata Binta Danfa, institutrice en classe de 4ème année, et de Mohamed Kindo Sylla, instituteur en classe de 5ème année, le ministère public a requis leur renvoi des fins de la poursuite pour délit non constitué. Le parquet a demandé aussi au tribunal d’ordonner la relaxe pure et simple au bénéfice du doute de Hawa Kourouma, institutrice en classe de 3ème année, et Mohamed Lamine Dramé, instituteur en classe de 2ème année. De son côté, l’avocat de la défense a plaidé coupable pour Alpha Mamadou Bah et Mamadou Aliou Diallo, tout en sollicitant des circonstances atténuantes en leur faveur. Quant aux surveillants, il soutient qu’ils ne sont nullement coupables des faits à eux reprochés et demande au tribunal d’ordonner leur renvoi pour délit non constitué.

Finalement, le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 20 juin prochain.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél. : 622919225

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